La prévention et la gestion des inondations ont toujours été un problème épineux pour le gouvernement béninois. Avant la descente des eaux du nord vers le sud, la situation ne semble préoccuper qu’un groupuscule de scientifiques dont les alertes n’ont été jusque là qu’une voix dans le désert. Le professeur Placide Cladjo, climatologue de son état était sur les plateaux de l’hebdomadaire émission « Zone franche » hier. Au cours de ladite émission, le scientifique a expliqué les causes des inondations au Bénin avant d’explorer ses manifestations. Aussi, a-t-il suggéré quelques pistes pour gérer le phénomène.
L’après prologue
Les conséquences engendrées au Bénin en 2010 par les cas d’inondation ont été dramatiques. Des milliers d’habitations détruites, plusieurs centaines d’hectares de champs dévastés, des bétails emportés. Après le passage des eaux, les régions inondées donnaient l’image d’un champ de guerre. Il faut donc agir avant qu’un tel spectacle ne se présente à nouveau. Chacun y joue alors de sa partition. C’est dans ce cadre que Canal 3 a ouvert hier les portes de son studio à un spécialiste de la question. De prime abord, le professeur Placide Clédjo a expliqué qu’il y a quatre (4) grands regroupements au Bénin. Le bassin du Niger (120 km) qui emprunte la région de Malanville, Karimama avant de continuer sa traversée vers le Niger. Il y a également le bassin de l’Ouémé qui prend sa source à Parakou pour descendre à Cotonou par le canal du lac Nokoué et de la lacune de Porto-Novo. Viennent ensuite le bassin du Mono-Couffo qui descend également dans le lac Nokoué et celui de la Volta. Des justifications données par l’invité, ces inondations sont dues à la descente des eaux de l’Ouémé et du Mono. S’il est conscient qu’on ne peut pas lutter contre la nature, il recommande tout de même des actions qui pourront permettre de gérer le phénomène. A cet effet, l’enseignant prône une solidarité d’actions entre les communes. Il faudra également tenir compte des mises en garde des scientifiques et mettre en exécution les plans d’aménagement proposés.
Et alors ?
D’après l’universitaire, il convient de tabler sur la prévention. C’est pourquoi, des digues devraient, par exemple être construites dans certaines régions. L’inondation, quand elle survient engendre de désastreuses conséquences. Il importe donc de prendre au sérieux les propos de Placide Clédjo.