Le Coton
L’Union nationale des Magistrats du Bénin
L’Union fait la Nation
Le Fésyntra-Finances
L’école béninoise
Les étudiants
Le Président Boni Yayi arrive t-il encore à dormir ? Cela n’est pas sûr quand on jette un regard analytique sur la crise sociopolitique et économique que traverse actuellement le pays. La gouvernance politique est critiquée à plus d’un titre par les uns et les autres. Le coton donne toujours du fil à retordre avec des rebondissements qui éloignent définitivement des prévisions à plusieurs chiffres. L’union nationale des magistrats du Bénin durcit sa position ; elle sera appuyée depuis cette semaine par le syndicat des travailleurs de la justice : la grève continue. Les enseignants sont encore sur leur pied de guerre. Le Fesyntra-Finances, la société civile et l’église ne cachent plus leur désolation quand au cours donné à l’évolution de la situation. Parallèlement, c’et l’Union fait la Nation qui sort, peu à peu de l’ombre dans laquelle elle s’est retirée après les scrutins de 2011. Elle devrait faire peur dans un climat où le béninois ne mange plus et est à la recherche de celui qui peut sympathiser avec lui. La bourse des étudiants est en retard. Les différents corps de sécurité et les forces armées s’en prennent les uns aux autres dans la rue. Tout va mal. Boni Yayi a dans son gibecière de quoi chasser le sommeil de tout un peuple.
Le Bénin d’aujourd’hui
La Fédération des syndicats des travailleurs des finances (Fesyntra-Finances) appelle, depuis quelques temps à la suspension des séries de concours en vue. Elle souhaite, d’ailleurs son implication dans le processus d'organisation en vue d’une transparence dans le choix des candidats. Il s'agit des concours de recrutement dans les services de la douane, des impôts et du trésor qui ont eu lieu ce samedi. Vendredi dernier, la Fésyntra-finances est encore sortie de son mutisme pour révéler aux béninois que les décrets d’organisation de ces concours n’ont été pris qu’à la veille alors que ces concours avaient été lancés depuis plusieurs mois. Le Front des 3 ordres de l’enseignement a récemment publié une lettre ouverte au Président de la République. Il y était question du rétablissement de la prime d'incitation à la fonction enseignante. A entendre les enseignants qui ont déjà perdu, une fois cette lutte, la rentrée prochaine sera fortement perturbée. Pour l’Unamab, il faut agir maintenant. C’est pourquoi, depuis quelques semaines, elle demande au gouvernement de revoir sa position sur un certain nombre de sujets la concernant. Il s’agit, entre autres du retrait du décret du 07 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police en ce qu'il méconnait un droit acquis par les magistrats ; la mise en œuvre du décret n°2004-176 du 06 avril 2004 portant modalités de fixation des ristournes et les conditions d'attribution de la prime d'incitation et de rendement allouée aux magistrats ; la suspension des consultations sur fond de règlements de compte actuellement en cours et l'arrêt de toute immixtion de Madame le Garde des Sceaux dans les procédures judiciaires, notamment pénales. Le gouvernement aura enfoncé la semaine dernière le couteau dans la plaie en annulant une décision judiciaire. C’est le goute d’eau qui a fait déborder le vase. Ce vendredi, L’Unamab s’est retrouvée en assemblée générale et annonce un débrayage à partir du mardi prochain. Sa démarche sera soutenue par le syndicat des travailleurs du secteur de la justice.
L’union fait la nation, l’autre poisson dans la gorge de Yayi
L’organisation, la semaine écoulée des journées de l’union constitue, à n’en point douter un acte majeur dans la résurrection du plus grand regroupement politique au Bénin. Cet éveil survient dans un contexte dominé par une terreur généralisée dans le rang des populations. Les affaires sont bloquées ; l’argent ne circule plus. Les discours faits de « c’est une crise planétaire », « la situation est générale » ne sont plus de taille à rassurer les béninois. Les citoyens croient toujours à la prise de mesures pouvant circonscrire la plaie. C’est pourquoi, la relance des activités de l’union fait la nation (Un) peut constituer une situation de panique dans la famille gouvernementale. En effet, durant ses journées, le rassemblement que coordonne l’honorable Lazare Sèhouéto a fait des propositions qu’il juge susceptible de sortir le Bénin de l’impasse. Aussi, a-t-il appelé à une mobilisation générale c’est justement là où le débat intéresse les béninois qui ne demandent, actuellement qu’à se jeter dans la rue. Pour éviter cet état de chose, le Président de la République jouerait utile en prenant de fermes résolutions pouvant apaiser les uns et les autres. Nous y gagnerons beaucoup.