· Plus de 8 milles ha de cultures ensevlis
· · Première épreuve pour Fatouma Mamadou Djibil
Malanville est en pleures depuis hier matin. Ses lamentations et complaintes ont embrassé tout le peuple béninois qui voit désormais son grenier immergé par les eaux du Niger. Maïs, riz et autres produits vivriers résident, dorénavant au fond des eaux rendant ainsi hypothétique tout espoir de rendement. Dure épreuve la nouvelle ministre de l’agriculture béninoise.
De sources crédibles, la superficie disparue sous les eaux pourrait dépasser les 8 milles hectares. Cette information a été confirmée par le Maire Issiaka Bako de la commune de Malanville. En effet, joint au téléphone par notre rédaction, le premier représentant de la commune sinistrée a dit être « très touché par cet événement ». Il ne conteste pas l’estimation de 8 milles hectares de champs touchés par la calamité. Au contraire, il trouve même que « cette estimation n’est que provisoire et pourrait être revue à la hausse ». Ce bout de phrase prononcée par le maire de la commune en détresse laisse deviner la grandeur de la catastrophe. Les autorités béninoises redoutaient déjà ce scandale. Selon Agence Bénin Presse, « le directeur général de l’Agence nationale de la protection civile, le commissaire de police César Agbossaga a donné, lundi, l’alerte au sujet des risques d’inondations à Malanville et Karimama dans le département de l’Alibori et appelé à préparer les secours ». Seulement, cette alerte si elle a servi à ne pas être surpris par l’évènement n’a, cependant pas permis de sauver les champs. Cette dérive du fleuve frontière du Bénin et du Niger est un effet des changements climatiques. Curieusement, depuis ce lundi, l'Association internationale de climatologie organise au Palais des Congrès de Cotonou les travaux du 26ème colloque sur les effets pervers de la variabilité et du changement climatique. Ce n’est, peut être que le premier tour que les eaux joueront bientôt au Bénin et à ses pays limitrophes.