La rumeur sur la suppression des cellules de communication dans les ministères se fait de plus persistante. Cet acte, quoique non encore sanctionné par un décret fait polémique au sein de la population béninoise qui s’inquiète de la concrétisation d’un tel projet.
L’après prologue
Après 50 ans d’indépendance, le Bénin comme toutes les anciennes colonies françaises d’ailleurs continuent de faire l’expérience des idéologies. De la révolution à la démocratie, quelques concepts comme « éhouzou » et changement ont font école au Bénin. L’expérience du changement n’a pas été rentable et tous les acteurs politiques du pays en sont conscients. La bonne gouvernance, la politique de la reddition des comptes ont été occultés par instant. Ces fausses notes ont émaillé le gouvernement Yayi depuis 2006 que les créateurs d’idéologie sont encore allés coudre une nouvelle robe à la république : la refondation. Cette refondation, Boni Yayi nous aura prévenu coutera beaucoup de sacrifices aux béninois. Il faut lutter contre la fraude et la corruption dans les administrations publiques et réduire au maximum les dépenses publiques. Belle manœuvre de gestion. Seulement, les pions doivent être déplacés de manière juste afin de ne pas faire écrouler la pyramide de philosophie prônée par « la refondation ». N’est-ce pas l’erreur que le chef de l’Etat risque de commettre. En effet, certaines rumeurs font de plus en plus état de ce qu’un projet de délocalisation des cellules de communication des ministères vers la présidence serait en cours. Cette information prendre de plus en plus de l’ampleur qu’elle mérite aujourd’hui d’être débattue afin le gouvernement en garde contre le risque que l’on court avec la concrétisation d’un tel projet. D’abord, les raisons avancées par le gouvernement seraient liées à une éventuelle politique de baisse des dépenses publiques. Or, la centralisation de toutes ces cellules au palais de la présidence induit plus de dépenses selon certaines sources proches de la commission en charge de l’étude du projet.
Et alors ?
Le maintien de ces cellules à leur emplacement actuel permet aux populations non seulement de s’informer au fur et à mesure des activités menées au sein des ministères mais participe aussi du respect des obligations de reddition de compte qui incombent aux élus. C’est d’ailleurs pourquoi, certains critiques font état de ce que le gouvernement entend encore semer du flou dans le traitement de certains dossiers. De ce pas, Boni Yayi en refondant réduit au néant les quelques prouesses qu’il réalisées sous l’ère du changement.