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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 15:46

Après Cotonou, Parakou, Abomey, Lokossa et Porto-Novo, Natitingou est la dernière ville qui verra s’offrir la célébration tournante de la fête de l’indépendance de notre pays. Tous les béninois s’accordent pour juger que l’initiative en elle-même est géniale mais son exécution a manqué de beaucoup de réalisme et d’objectivité. Toutes les villes visitées lors de la rotation sont presque toutes restées sur leur faim et assoiffées d’une inorganisation schématisée par des infrastructures inachevées. On se souvient comme si c’était hier des nombreuses grognes larguées ça et là par les populations de Parakou, d’Abomey et de Lokossa. Le cas de Porto-Novo, ville capitale du pays devant abriter le cinquantenaire est resté dans la mémoire des peuples qui n’arrivaient pas à comprendre le bien fondé de l’initiative jadis repérée à l’applaudimètre. La fièvre d’une célébration dans les prochains jours dans la cité des Nato est la boucle qui va fermer la marche d’une sorte de célébration qui devra faire l’objet de bilan et de récapitulatif. Dans un rôle important d’éclaireur et de d’objecteur de conscience, il est important d’ouvrir les colonnes pour faire jaillir la lumière sur ces différentes célébrations qui, laissent toujours un goût d’inachevé dans le fond. Si la forme du projet est éloquente, elle semble souffrir d’un problème de vision futuriste. Qu’est-ce que ces villes ont réellement gagné en abritant ces manifestations ? Quelques coups de peinture badigeonnant à la chaux vive les bicoques érigées ça et là pour finir par devenir des nids de poules et servant d’abris à des individus mal intentionnés. Le cas des logements sociaux construits dans la ville de Lokossa dans le cadre ces 1er aout est édifiant. A Parakois, les populations continuent de critiquer l’abandon des chantiers lancés dans le cadre ces festivités. Abomey n’a pas connu un destin meilleur. A cette allure, il est clair que Natitingou ne fera pas exception en la matière. La preuve, les grandes réalisations annoncées n’ont pu être achevées. D’ici à là, les entrepreneurs disparaitront à la queue leu-leu. Mais par delà tous les commentaires, il est évident que Natitingou connait un destin moins funeste que celui des autres villes. C’est certainement parce que sa population est prête à offrir la vie des fils pour parvenir à cette fin. D’ailleurs, l’un des jeunes de la région n’a-t-il pas rendu l’âme dans cette bataille ? Il importe donc surtout que les cadres de région continuent cette généreuse œuvre entamée par Boni Yayi. Mettre la pression sur les entreprises, forcer la main au gouvernement afin que les travaux entamés puissent être achevés au plus pressant. Alors, les béninois diront « justice est faite à Natitingou ».

 

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