L’élaboration de la charte de bonne gouvernance et de développement au Bénin et son homologation par le chef de l’Etat semble venir à point dans une lutte contre la perte des valeurs morales, comportementales mais aussi contre les déviances qui prennent leur source dans le vilain comportement vestimentaire des jeunes hommes et jeunes filles. Même certains adultes y passent aussi à la trappe. Une charte conçue autour de 15 articles supportant 16 valeurs porteuses de vertus. Au nombre de ces vertus, il y a la dignité humaine. L’être humain s’animalise dans sa folle façon de s’habiller ou du moins de s’exhiber. Le constat est aujourd’hui amer dans une ville comme celle de Cotonou ; la capitale. Faites un tour d’observation dans la ville et vous vous rincerez les yeux avec de la pourriture. L’habillement chez le jeune homme l’assimile à une femme car ils se tressent presque tous, imitant quel idole on ne sait pas. Ils se percent les oreilles et mettent des pantalons laissant s’observer leur dessous. Interpellé, Chamak nous balance à la figure tel un enfant souffrant d’une carence en savoir-vivre que c’est la mode ; « Vous ne voyez pas les stars américaines ; l’artiste ivoirien Arafat ; c’est une histoire de génération et les gens sont jaloux de me voir à la mode » Drôle de mode. Comme Chamak, ils sont très nombreux à s’identifier de cette façon. Dans la foulée, on rencontre Sonia. Elle est habillée d’une petite culotte à hauteur presque du pubis ou le débordant légèrement. Les perles de cette dernière sont dehors et le dessous était nettement visible. La chemisette d’abord transparente et taillée de façon à laisser s’observer ses minuscules seins mal formés. Des tatouages sur la croupe et la voilà sur une moto zémidjan. Le spectacle était ahurissant et comme à son aise, elle jouait à la fille émancipée avec des piercings au nombril et au nez. En la suivant dans ses courses, elle retrouve trente minutes plus tard, dans un salon de glace, quelques unes de se copines qui rivalisaient aussi dans leur habillement. Une génération perdue diront forcément d’autres. Assis à deux tables d’espacement de ces filles, on a su comment s’appelait celle que nous avions suivie. Mais le drame est qu’elles n’avaient rien dans la tête. Toute la conversation de ces filles étaient taillée sur l’argot avec un langage à peine compréhensible ; tenez-vous tranquilles, elles préparent le bac nouveau programme. Quelle aberration ? Face à ce phénomène de perversité dans l’habillement des jeunes et même de certains adultes, il faudra ajouter les cas de prostitution des jeunes filles élèves aux abords de la clôture du collège Notre Dame des Apôtres de Cotonou ; sur le tronçon de l’Aéroport, dans certaines ruelles non éclairées de Cotonou. Le phénomène du Wolosso qui utilisent les jeunes élèves avec une nouvelle tendance Homosexuelle dans nos bars dits VIP ; le proxénétisme à la locale ; la pratique de la cybercriminalité sur fond de charlatanisme sont autant de choses qui doivent sortir les autorités de leur mutisme. Le Ministère de l’Intérieur a décidé de lutter contre le phénomène Wolosso mais jusque là ; rien que des communiqués. A l’image de la salutaire décision taillée avec des piques à décret préfectoral qui obligerait tous les citoyens à porte leur casque des le 1er Avril prochain, le Préfet Placide Azandé devra y penser et ceci dans les brefs délais à la création d’une brigade des mœurs. Quelle forme prendra cette brigade ? Des agents assermentés utilisant la cavalerie avec des cravaches sillonneront les grandes artères de la ville à la recherche de ces « bêtises » humaines. Il devra y avoir un peu de décence dans tout ce qui se fait aujourd’hui au Bénin. Le Bénin de la charte de bonne gouvernance s’en portera certainement mieux. Ne pas accepter d’agir ainsi, c’est laisser toute une génération à la déperdition.