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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 08:52

allagbéLa cité des Kobourou a célébré hier à sa manière le 51e anniversaire de l’indépendance de notre pays. Ces festivités se sont déroulées dans un environnement terne malgré les précautions prises par les organisateurs pour offrir une belle fête aux populations de la ville. Le spectre du fiasco de 2008 planerait-il toujours sur une ville situé à 200 km environs de Natitingou ?

L’après prologue

Boni Yayi en décidant de la célébration rotative du 1er août envisageait faire uniquement des joyeux. Peine perdu, certaines populations ne sont point ravies de cette décision qui a été exécutée de façon obsolète. A Abomey, les Houégbadjavi regardent d’un œil lointain l’effort qui a été fait dans la cité de Nanto. A Lokossa, le maire Sossou Dakpè et ses conseillers se voient déshonorés quoiqu’incapable de le dire à voix portante. A Porto-Novo, la désolation est constante. Mais, au regard des efforts qui ont été dans le cadre du cinquantenaire, la complainte des Aïnonvi ne s’accorderait pas avec la mélodie actuelle. Loin de ces lamentations et de ces geignements sudistes, c’est plutôt la cité des Kobourou qui est éplorée. Depuis quelques semaines en effet, c’est la ville de Natitingou qui est à l’honneur. Les collines ceinturant la ville ont été mises en valeur à travers une médiatisation sans pareille. L’artisanat local, l’histoire de Kaba, la richesse touristique de la ville. En bref, tout est mis en œuvre pour empêcher les populations de Parakou de dormir tranquillement. En réalité, la finalité de cette promotion de la ville de Natitingou n’est pas de causer du tort à quelque population béninoise. Cependant, au regard de l’effort qui a été fait à Natitingou, les parakois se demande si, finalement ils ont gagné quelque chose pour leur ville en organisant le 1er août 2008. A dire vrai, la plupart des travaux lancés dans le cadre de cette fête n’a pu être achevés et seront aussitôt abandonnés après l’organisation de la fête. En clair, Parakou n’a pu rien tirer de la situation. Toute chose qui choque aujourd’hui quand on se rend compte que les autorités de la ville de Natitingou, ville presque oubliée jusque là a pu se tailler toutes ces infrastructure en un rien de temps. Hier donc, alors que toutes les précautions ont été prises pour arracher le sourire à ces populations, les parakois n’ont pu succomber à la joie. Le badigeonnage des alors de routes et des places publiques à la chaux vive, le bon défilé préparé et réussi par les forces de l’ordre en poste dans la ville, des majorettes, petits et grands joliment habillés et apprêtés et spécialement apprêtés pour la circonstance. Et pourtant, les parakois ont célébré ces festivités dans la hantise du fiasco qu’ils ont fait en 2008. De toutes les manières, le vin est tiré et si d’aventures une telle chance devrait leur être accordée, ils savent qu’il convient de la saisir. En jouant aux mouvanciers finis, les autorités de la ville avaient laissé les évènements suivre leur cours sans avoir osé crier au scandale au bon moment. Si Nati, aujourd’hui a connu destin pareille, ce n’est certainement pas dû aux seules volonté et générosité du gouvernement ; c’est également à cause des marches, des dénonciations et surtout à cause du sang d’ l’un des fils de la région qui a été versé aux fins d’une organisation efficace de cette fête.

Eta lors ?

Parakou, pour n’avoir pas eu audace pareille passe ce 1er août au regret, à l’envie et à la jalousie. A t-elle seulement raison de le faire ?

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