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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 12:37

Sègan

Le Festival National des Rythmes Nationales du Bénin « Ségan » dont la phase départementale a débuté en juillet dernier a connu son épilogue à l’institut Français de développement, annexe de Parakou devant un public nombreux venu soutenir la promotion de nos valeurs endogènes. Au terme de cette épreuve qui ne prendra fin qu’après 2h du matin, c’est Orou B. Amina du Borgou qui arrache le 1er prix.

L’après prologue

Orou B. Amina du Borgou a remporté le 1er prix du festival Ségan, une moto gracieusement offerte par Luc Atrokpo, le maire de Bohicon. Un ordinateur portatif et un réfrigérateur composaient respectivement le 2e et le 3e prix et ont été remporté dans l’ordre par Sarè Rachida (Donga) et Sinsin Janvier (Zou). Ces 12 candidats finalistes représentaient chacun l’un des 12 départements du Bénin et se sont affrontés ce samedi sur 6 ryhtmes du Bénin. Il s’est agit du akoto zinli, du zolari, du gogbahoun, du yada, du agbotchébou et du zandro. Comme l’a souligné le directeur de la promotion artistique à l’ouverture du festival, il s’agissait de « nous faire découvrir nos rythmes ». Toute la soirée durant, ces finalistes ont esquissé des pas  de danse sur des danses qui étaient méconnues d’eux avant ce festival. Il fallait voir l’homme du Couffo danser du zolari et celui de l’atlantique danser le yada. C’est pareil pour Sarè Rachida de la Donga et Yombo Agnès de l’Atacora sur des rythmes comme le agbotchébou ou le zandro du sud Bénin. De toutes les façons, l’on a vu des pas se lever et descendre pour battre le podium. Cadences, pour la plupart naïves qui se font accompagner des youyous d’un public qui n’avait plus assez de souffle pour se charrier la prestation des danseurs. Pourtant, ces danseurs ne faisaient que montre n’exprimaient que la lecture qu’ils font de cette danse qui leur est étrangère. Le jury était composé de Théodore Orou Mama, directeur départemental Atacora-Donga de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Madame Noélie Rose  Ibikunlé de la direction de la promotion artistique et présidé par marcel Zounon, le directeur du ballet national. Les critères d’annotation étaient clairs et seront d’ailleurs soulignés par le président du jury.

 

Les critères d’évaluation

Entrée et sortie : 2/20

Accoutrement : 3/20

Expression corporelle : 6/20

Harmonie des pas de danse avec le rythme : 6/20

Occupation scénique : 2/20

Réaction du public : 1/20

 

Les résultats en lettres et en chiffres

1er : OROU B. Mama (Borgou) ….. 15,39 points

2e : SARE Rachida (Donga) ….. 14,17 points

3e : SISSIN Janvier (Zou) ….. 13,78 points

4e : KPODO M. Léocadie (Littoral) ….. 13,58 points

5e : AMOUSSOU Philippe (Atlantique) ….. 13,47 points

6e : FAGNIHOUN S. Stallone (Ouémé) ….. 12, 97 points

7e : TOSSOU K. Gilbert (Couffo) ….. 12, 61 points

8e : TOHAN Crespin (Collines) ….. 12, 25 points

9e : SAGBOHAN – ODJO S. Antoine (Mono) ….. 12, 14 points

10e: SOKENOU M. Amandine (Plateau) ….. 12, 03 points

11e : YOMBO Agnès (Atacora) ….. 11,94 points

12e : WIANSO Djima (Alibori) ….. 11, 25 points

 

Point de vue

 

Ségan, le Festival National des Rythmes Traditionnelles du Bénin  est une très bonne idée. Ce soir là, Prosper Gohoun, le promoteur nous aura permis de nous rendre de notre état d’ignorance de nos propres danses alors que nos jeunes maîtrisent correctement les danses congolaises ou ivoiriennes. Sur ce coup, il a raison. D’ailleurs, que de fois, ne l’ai-je pas vi au cours de la soirée s’esclaffer et se courber sur sa chaise lors de la prestation malpropre  d’un candidat sur un rythme resté jusque là inconnu de lui ? « Ces salauds qui ignorent leur culture, je les ai eu » devrait-il certainement penser.  Mais au-delà de tout, c’est un festival réussi comme l’idée même de son organisation  était inégalable. Nous étions habitués jusque là à des festivals dont les promoteurs investissaient près de la moitié dans la communication. Ce n’est pas le cas de Ségan. Très discrètement mais bien mené, c’est un pari gagné. Peut être qu’avec ces projets, nous pourrions atteindre ce rêve confessé par le directeur de la promotion artistique : « … faire de la culture, après la douane et le coton, un pourvoyeur de fonds pour l’économie nationale ».

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