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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 10:29

sbee copieEn l’espace de 5 jours seulement, 150 millions de chiffres d’affaire environs ont été perdus par la faute de la SBEE à Parakou. Les coupures répétitives de l’énergie électrique sont intervenues trois jours durant, occasionnant un véritable désastre économique dans le rang des commerçants et des ouvriers de Parakou.

L’après prologue

La journée du dimanche dernier a été caractérisée par l’indisponibilité annoncée de l’électricité à Parakou. Inoussa, un soudeur de profession au quartier Tranza nous a confié qu’il reçoit en moyenne des commandes journalières tournant entre 50 et 60 mille francs en moyenne. Or, s’est-il plaint, « j’ai perdu toute la journée du dimanche à cause de cette coupure et ça a repris encore le lundi, le mardi aussi ».  Les chiffres avancés par Eric Dossa, Ismaël Bigou, également soudeurs respectivement aux quartiers Tranza et Gare  se situent entre 40 et 50 mille francs. Pourtant, le nombre de soudeurs exerçant dans la ville de Parakou s’élève à des centaines. D’autres secteurs d’activité nécessitent également l’énergie pour le fonctionnement de leur entreprise. Certaines radios de la place, sans groupe de relais, qui n’osent pas s’en plaindre, n’arrivent pourtant pas à honorer leurs contrats publicitaires par la faute des coupures.  Les imprimeries souffrent également le martyr du fait des coupures.  Certaines d’entre elles ont évoqué « des retards dans les livraisons des commandes », « les dommages causés aux machines par ces coupures ». « Il y a trop de problèmes », a jeté l’un des promoteurs d’imprimerie de la ville. Les gérants de Cyber café de la ville sont aussi concernés par la situation. « Nous faisons ici un chiffre d’affaire d’environ 25 mille en moyenne par jour ». « Le dimanche, ce n’est qu’après 17h que nous avons ouvert et les recettes ont chuté ».

Les gérants des centres de photocopie du village universitaire de Parakou savent mieux que quiconque, que lorsque le courant est coupé, c’est de l’argent que l’on perd. Une vingtaine de centres de photocopies sont, en effet, crées en face de l’Université de Parakou. « Des fois, on gagne jusqu’à 300 mille francs par jour ; mais aussi des fois, on trouve 100 mille. Mais dans tous les cas, nous tournons toujours à plus de 50 mille ». Ce témoignage d’un gérant de centre de photocopie n’a pas été contesté par les autres. D’ailleurs, l’une des responsables d’amphi nous a révélé qu’il est « commandé trop de photocopies par jour ». « Une classe, dans laquelle vous êtes par exemple 300 et que vous devez chacun faire la photocopie d’un document de 30 pages ; ça fait déjà 300 f par étudiant donc 90 mille pour un seul amphi ». Or,  l’Université de Parakou compte 29 amphis à raison de 4 à la Fac de Droit, 4 à la Faseg, 5 en Agronomie, 7 en Médecine, 12 à l’Iut et 3 à l’Ecole d’épidémiologie. Le petit calcul montre que les gérants de ces centres de photocopie éparpillés un peu partout dans la ville, gagnent des millions de nos francs par jour. Mais malheureusement, l’instabilité du réseau électrique constitue un frein. Ils disent avoir perdu l’équivalent de 2 millions pour les trois jours de perturbation.

Et alors ?

Une généralisation à tous les secteurs de l’artisanat et de la petite industrie à Parakou révèle bien près de 200 millions de pertes dues aux coupures répétées de l’énergie électrique ces derniers temps dans la ville de Parakou.

sbee copie

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