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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 15:42

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Le bras de fer entre le gouvernement et les syndicalistes est loin de connaitre un dénouement réjoui. La récente menace du chef de l’Etat de remplacer les grévistes par des appelés au service militaire n’a fait que jeter de la poudre à l’incendie allumée par le refus du gouvernement d’augmenter la masse salariale des fonctionnaires. Dans une interview accordée hier à radio Arzèkè de Parakou, Pierre Mètognon en alléguant que le chef de l’Etat est entrain de remettre le pouvoir à l’armée,  a dénoncé la manipulation du gouvernement Yayi.

L’après prologue

La colère du président Boni Yayi, loin d’intimider les grévistes met en mal le gouvernement qui est depuis peu sujet à toutes les qualifications. « Allures dictatoriales », « actes d’intimidation », « défi au droit de grève ». Tous les termes sont actuellement bons pour désigner le gouvernement. Pourvu qu’ils arrangent les affaires des grévistes. Parallèlement, Boni Yayi et ses subordonnés, en ayant recours à leurs traditionnelles techniques de communication font autant de leur mieux pour avilir l’image de ces fonctionnaires insatiables. Cependant, les menaces coléreuses de la semaine dernière se sont transformées en un appel patriotique adouci des grévistes à reprendre service. Cette solution n’honore pas le gouvernement mais ne fait que déteindre l’autorité du pouvoir public. D’ailleurs, cette sortie médiatique du chef de l’Etat n’a fait que redoubler l’orgueil des grévistes qui, depuis ne cessent d’hausser davantage le ton. C’est dans une posture pareille que Pierre Mètognon, le secrétaire général du syndicat chargé du ministère des finances a accordé hier une interview aux confrères de radio Arzèke. Saisissant l’occasion, Pierre Mètognon a réfuté ces affirmations qui mettent en cause son statut de représentant des fonctionnaires de son ministère. « Je suis encore le secrétaire général de ce syndicat » a t-il affirmé. « Je le suis jusqu’au congrès prochain qui aura lieu en septembre ». Par ces propos, le syndicaliste s’oppose aux récents propos tenus par certain ministre qui jugent que « les syndicats ne respectent pas les dispositions statutaires relatives au renouvellement de leur instance dirigeante ». Mètognon trouve la sortie du chef de l’Etat « inopportune » et le qualifie d’ « aveux d’échec ».  C’est comme pour dire que le gouvernement n’ayant aucune autre marge de manœuvre ne procède plus que par « intimidation ». Partant du fait que « dès vous appelez les militaires au secours, le pouvoir est passé à l’armée », la tête de peloton des grévistes pense que Boni Yayi en perte de vitesse « remet le pouvoir à l’armée ». par ailleurs, il a fustigé les chiffres avancés par le gouvernement en alléguant que les fonctionnaires du ministère des finances détiennent également ces chiffres. Dans son explication, il a démontré qu’une marge financière importante est restée injustifiée par le gouvernement. Pour cela, il se voit indigné que la millième petite partie intellectuelle de la population béninoise veuille manipuler le reste. « On nous traite de hors la loi » a-t-il fait remarqué ; «  et  on appelle l’armée à nous matraquer, à nous maltraiter » a-t-il renchérit. « Quand le ministre de l’intérieur qui se trouve être le ministre du culte parle de la sorte des travailleurs devant les religieux », nous tenons le gouvernement responsable de ce qui pourrait arriver à un seul travailleur.

Et alors ?

Pierre Mètognon, par ces aveux tient ainsi le gouvernement responsable de ce qui pourrait arriver aux grévistes dans le cadre de la jouissance de leur droit. Cependant, le gouvernement n’est pas encore prêt à lâcher et les syndicalistes maintiennent la barre haute. Que nous réserve demain ?

 

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