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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 10:06

La réforme Azandé portant obligation du port de casque à Cotonou et environs devrait ou du moins a pris effet depuis hier. Normalement, tous les usagers circulant à moto devraient, sans exception porter un casque. Pourtant, au lendemain de cette date, les autorités continuent encore d’hésiter à réprimer alors les populations continuent de circuler sans cette mesure de sécurité. Le Préfet Placide Azandé aurait-il compris qu’il faut entourer la réforme de certaines mesures avant sa prise d’effet ?

L’après prologue

Personne ne conteste le bien fondé de la décision du Préfet Azandé. Seulement, les cotonois reprochent à leur chef de n’avoir pris aucune mesure pouvant les emmener à s’adapter facilement à la nouvelle situation. Hier, aux premières heures de la matinée, peu de gens circulaient dans la ville de Cotonou. Et pour cause, la menace de condamnation à des frais de contravention a soumis les paisibles populations à une panique générale. Ce n’est qu’après 8h que les premiers usagers non protégés sont sortis dans la rue. Comme attendu, on devrait avoir des forces de l’ordre dans certains coins de rue pour arrêter ces hors la loi. Pourtant, rien n’y fit. Pour rappel, Placide Azandé avait été critiqué à maintes reprises par la population pour son empressement. D’aucuns disent que le locataire de la préfecture de Cotonou aurait pu faciliter l’acquisition des casque à coût moyen aux populations qui, pour la plupart s’offrent difficilement leur pain quotidien. Le prix du casque, pour la seule semaine écoulée est passée de 6 milles à 10 milles ; puis, subitement de 10 milles chez certains vendeurs à 12 milles pour d’autres.  Pendant ce temps, les autorités en charge de la réforme ne font rien pour harmoniser le prix d’achat. Une fois de plus, les citoyens ont été délaissés à des vendeurs qui, pour la forte majorité fixent le prix qu’ils veulent. Tout ce passe comme s’il n’y a pas une institution en place qui puisse définir dans la république Bénin le prix auquel on peut vendre tel ou tel autre produit. « Je ne pourrai jamais acheter un casque si c’est à 12 milles. Où trouverai-je l’argent ? » se demande Micheline rencontrée ce samedi chez un vendeur de casques. « C’est trop cher » dira sa copine. Ils sont, en effet nombreux à tenir de tels propos. On en rencontre qui professent leur bonne intention à acquérir cet objet mais confessent également la précarité de leur condition. Dns les zones un peu éloignées de Cotonou, l’on a entendu parler de la réforme mais, pour l’heure, l’on doute encore de sa véracité. Dans toute la région de Ouidah, hier matin presque personne n’a tenu compte de cette prescription. Pierre Ouessè habite Kpomassè. Il trouve qu’ « on ne peut pas faire ça » en prenant en exemple la population paysanne majoritairement pauvre et dépourvue de grands moyens financiers. « Mon père aurait préféré un sac de maïs de 25 kg à un casque » argumenta t-il avant de reprendre la route vers Cotonou sans un casque sur la tête.

La réforme doit passer ; que faire alors ?

Le Préfet Azandé doit poser la balle à terre. Il urge d’assainir le secteur de distribution des casques. Veiller à une harmonisation de son prix de vente faciliterait son acquisition par des citoyens prêts à se soumettre à la décision préfectorale mais dépourvus de moyens financiers consistants. Une fois encore, il sera demandé au Préfet d’intensifier plus la communication sur les mesures à prendre afin d’éviter le pire. Quand on a connaissance des maladies pouvant se propager par l’utilisation de ces casques, il y a de quoi avoir peur.

« Ce n’est pas un poisson d’avril récuse », Placide Azandé

Reçu hier sur l’émission « Eclairage » de la Radio Nationale, Placide AZANDE a apporté plus de détails quant à la mise en exécution du décret portant port obligatoire de casque entré en vigueur hier dimanche 1er avril 2012. Une occasion pour le Préfet d’éclairer les populations sur le bien fondé de la réforme, les mesures d’accompagnement et les risques de sanction en cas de non respect. Cette mesure n’est pas seulement pour les départements de l’Atlantique-Littoral, car les jours à venir, il sera aussi mis en application dans les autres départements du Bénin, dira le Prefet Azandé. C’est une mesure qui a été prise pour la protection de la vie des citoyens béninois comme le prévoie la constitution béninoise. La tête demeure une partie très sensible de notre corps qu’il faut protéger. Et la conduite d’une moto exige un port de casque tel que régit par les fabricants de moto. Quant à la cherté des prix des casques, le préfet dira que les populations doivent comprendre que la prévention de la vie n’a pas de prix. Les agents de contrôle des prix seront sur le terrain pour empêcher le prix pratiqué par les vendeurs, dira le Préfet avant de conclure que la mesure n’est pas un poisson d’avril.

 

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