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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 10:20

Un triste sort pour la population de Porto-Novo. Depuis quelques semaines, tout porte à croire que tous les dieux sont contre la ville aux trois noms. La totale indisponibilité du courant électrique, l'absence d'eau courante dans les robinets et surtout la raréfaction de l'essence, sont le lot quotidien et malheureux des citoyens qui vivent un véritable cauchemar. S'approvisionner en carburant aux abords des voies et dans l'une des stations-services de la Société nationale de commercialisation de produits pétroliers (Sonacop) n'est plus chose facile ces derniers jours à Porto-Novo. En plus des difficultés liées à l'approvisionnement en carburant, les populations de Porto-Novo sont confrontées à l'indisponibilité de l'eau courante mais aussi à la rupture totale de l'énergie électrique. Si les difficultés financières de la Sonacop ont conduit à l'assèchement des cuves, c'est la cessation de fourniture de courant électrique dans certaines zones de Porto-Novo par la Sbee, qui a entraîné systématiquement la coupure d'eau. L'assèchement des cuves était prévisible. Les responsables de la Sonacop dès cet instant, ont sollicité un concours du gouvernement afin de disposer de liquidité pour s'approvisionner.

Malheureusement, les usagers des stations-services de la Sonacop feront l'amer constat. Dans le même temps, l'essence frelatée est traquée jusqu'à la source ; ce qui fait qu'il faut prier ciel et terre afin de trouver du carburant dans la ville-capitale. En ce qui concerne l'indisponibilité de l'eau, elle est très criarde ; sinon comment comprendre que depuis environ 72 h, des ménages entiers ne disposent pas d'eau, ni pour les besoins courants, encore moins pour l'exploitation commerciale. Ce manque cruel d'eau crée d'énormes désagréments aux populations. Que la Sonacop continue avec ses difficultés, cela ne semble émouvoir outre mesure les usagers. Le secteur informel est là et assure ; il fournissait au moins 95% des besoins. Mais depuis peu, le carburant a déserté les cuves. Pour cause, une lutte implacable déclenchée par le gouvernement contre les contrebandiers. Il devient très difficile de se procurer de l'essence frelatée aux abords des rues de Porto-Novo. Les étalages de ces produits sont presque inexistants. Sur les quelques rares étalages qu'on rencontre, le prix du litre du carburant est passé de 450 francs CFA à 800 francs CFA. Porto-Novo vit seule sa situation ! De sources proches des vendeurs de ces produits frelatés, l'interdiction de l'essence aux abords des rues par le président béninois Boni Yayi, sa volonté de vouloir supprimer la vente de ce produit prohibé aux abords des rues du pays avant le 12 décembre prochain constituent les raisons qui font que Porto/Novo est confronté au manque de carburant. Pour l'énergie électrique et l'eau, c'est dû à l'incivisme d'un vil individu qui essayait de voler un câble sous marin pour en extraire du cuivre. La vente de l'essence frelatée nourrit plus de 80% de la population de Porto/Novo et la majeure partie des boulangeries et autres structures de fabrique de barres de glace utilisant le courant électrique vit au ralentir, voilà nombre de situations qui font vivre un triple calvaire aux populations de la ville capitale. L'accès à l'eau courante, la non disponibilité de l'énergie électrique et surtout le manque de carburant sont autant de difficultés qui viennent surcharger le lot quotidien des peines des habitants de Porto/Novo qui sont loin de finir leur calvaire. Ce qui fait que la ville capitale du Bénin vit seule sa triste situation. Et jusqu'à quand ?

Une analyse de Gérys Hadégbé

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