Le candidat unique de l’union fait la nation ne gagne rien à suivre ce que les béninois appellent aujourd’hui les erreurs politiques de Boni Yayi. Et ne pas le faire, c’est éviter de se lancer dans des attaques infructueuses que ses adversaires politiques pourraient utiliser contre lui. Et le président Yayi a gouté à cette sauce. C’est le cas de son appel à la refondation de la république béninoise; c’est aussi l’exemple de son exhortation à l’abandon de la jarre trouée. En effet, ces stratégies utilisées par Boni Yayi ne sont pas mauvaises en soi. Il leur manquait juste un petit truc pour que les citoyens béninois se retrouvent dedans.
Houngbédji remporte les élections sur papier, mais …
Les statistiques montrent que sur papier, le candidat de l’Union fait la nation (Un) est parti pour être président de la république du Bénin dès le 1er du scrutin de ce 27 Février 2011. Ceux qui avancent ces propos en veulent pour preuve que ce candidat, à lui seul a été 2e deux fois de suite (aux élections présidentielles de 2001 et de 2006). Mais, si Adrien Houngbédji n’avait pas pu se faire élire, c’est qu’il a manqué quelque chose. Aujourd’hui, cette pièce manquante semble être là : des briscards de la politique béninoise comme Bruno Ange Marie Amoussou, Nicéphore Dieu-Donné Soglo. Par ailleurs, d’autres forces non moins importantes comme Sèhouéto, Fagbohoun, Hounkponou sont venus renforcer les vis. Que de soutiens partout au candidat de l’union qui se gonfle et s’agrandit à mesure que les élections s’approchent. Les forces de ces conquistators du pouvoir devraient suffire pour faire l’affaire. Mais…
… Houngbédji s’apprête à tout faire péter !
Le malheur de Me Adrien Houngbédji sera probablement de suivre sans regarder où il se rend, de marcher sans prendre le soin de scruter le sol qui reçoit ses pieds. Récemment, il s’est prononcé sur la situation des forces armées béninoises lors des festivités de leur cinquantenaire. Mais avait-il pris soin de jauger le poids de ses paroles ? La stratégie, avouons-le, était très bonne. Elle avait, indiscutablement pour objectif de s’apitoyer sur le sort de ces hommes dont la confiance est très utile pour gouverner en paix. Mais, elle semble insuffisante pour convaincre les hommes en uniforme. De tels ratés peuvent coûter chères. Les temps sont courts et doivent être consacrés à des projets dont la victoire est certaine. Les ratés ont peint l’actuel locataire de la Marina tel que les béninois le voient aujourd’hui. Pour réussir, il faut donc attaquer sans échouer et sera président qui l’aura réussi. Le candidat de l’un, à ce propos n’est pas encore au rendez-vous. Car si Houngbédji ne dort pas, Yayi ne sommeille point.