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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 11:12

 

 

 

talon

Une analyse de Jean-Claude Dossa

 

Depuis la semaine dernière, plusieurs autorités policières et judiciaires sillonnent les capitales de certains pays européens pour obtenir l’extradition du supposé commanditaire de la tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat.

Cette démarche soulève, au sein de l’opinion publique des interrogations sur les réelles chances de succès de cette initiative qui intervient après le lancement de deux mandats d’arrêts internationaux contre les sieurs Patrice Talon et Olivier Bocco. En effet, pour nombre d’observateurs de la vie nationale, de nombreux obstacles se dressent sur le chemin des émissaires de la justice béninoise pour voir les attentes comblées.

Et pour cause, le statut de citoyen français dont jouirait le principal prévenu dans cette affaire – en fuite depuis quelques mois - serait un frein à la mise en œuvre des accords d’extradition entre le Bénin et les pays sollicités, notamment la France.

Selon la loi française du 10 mars 1927 relative à l’extradition des étrangers, plusieurs conditions doivent en effet être satisfaites pour voir aboutir cette procédureAinsi, pour qu’il y ait extradition d’un étranger en France, les conditions ci-après doivent être impérativement remplies : « Il (le mis en cause) ne doit pas être de nationalité française : la France n’extrade pas ses nationaux : (article .5.1°), il ne doit pas être justiciable du droit français, il doit y avoir réciprocité d’incrimination de l’infraction pour laquelle il est poursuivi à l’étranger. Dans le droit français, les infractions pour lesquelles l’individu est poursuivi doivent être des infractions de droit commun ; sont exclues de la procédure d’extradition les infractions politiques… ».

Aussi, au regard de cet état de fait, tout porte à croire, aux yeux des observateurs que les démarches entreprises pour mettre l’homme d’affaires Patrice Talon à la disposition de la Justice béninoise se heurtent à des obstacles à bien des égards infranchissables. Il en est ainsi notamment de la nationalité française dont jouirait ce dernier. Contrairement donc à son homme de mains Olivier Bocco dont la situation serait moins certaine, Patrice Talon semble à l’abri d’une éventuelle extradition vers le Bénin dans les prochaines semaines pour répondre des actes mis à sa charge malgré l’existence de nombreux accords de coopération avec les pays de refuge de Patrice Talon.

Il va alors s’en dire qu’à défaut de pouvoir juger physiquement l’homme d’affaires, le recours à une condamnation par contumace demeure à l’ordre du jour en cas de culpabilité de ce dernier et des autres mis en cause.

 

 

talon

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