L’environnement dans laquelle allaient se tenir les élections présidentielles n’auguraient pas d’un dénouement heureux. Et pour cause, les prétendants à ce marathon présidentiel ne se sont pas entendus sur les conditions dans lesquelles, le scrutin devrait se dérouler. Ourah, contre toute attente, les premières bonnes actions viennent d’être posées.
Avant ce week-end, les traditionnelles animations constatées lors des campagnes électorales n’étaient pas encore visibles à Parakou. Les raisons évoquées par des sources proches de l’un ou de l’autre des camps sont relatifs au fait que la tenue des élections ce 6 mars étaient peu certaines. Seulement, quelques affiches de Boni Yayi et de Bio Tchané décoraient les murs et les poteaux de la ville. Mais depuis ce vendredi, les campagnes ont pris une nouvelle allure. Cependant, le plus joli des spectacles jamais espéré au cours de ces présidentielles auront eu lieu ce samedi. Scène extraordinaire ! Alors que les partisans de Boni Yayi défilaient dans certaine rue de la ville, pancartes et affiches haut portés et que les militants de Bio Tchané bourlinguaient dans l’autre ruelle, enseignes et panneaux dans les bras, un choc devrait indiscutablement avoir lieu devant la direction régionale du trésor, au rond point de la rue Abdoulaye Issa.
En de telles circonstances, la réaction attendue est celle des heurts, des mots déplaisants et des bras de fer. Mais non. Ces mûres populations se sont adonnées au rire et à des embrassades. Alors, le défilé a continué dans les autres rues de la ville. Trois voitures portant l’image de Yayi, deux aux empreints de Tchané, des hommes, des femmes, des enfants supportant l’un ou l’autre des deux candidats ont circulé toute la soirée durant côte à côte mais avec des aspirants différentes. Cet acte, symbole de l’unité d’un peuple que les divergences d’appartenances politiques ne pourront séparer doit être le fer de lance d’une génération béninoise vielle de 20 ans de démocratie.