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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 09:01

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Un flou perceptible est entretenu autour du dossier des logements sociaux de Parakou, comme c’est peut être aussi le cas de ceux d’autres villes du Bénin. Mais le cas de Parakou est un exemple atypique. Débuté en juillet 2009, ces logements sont prévus pour durer 3 mois. Hélas, depuis plus de trois ans déjà, le moindre logement n’est pas habitable. Scandale, diront d’autres. Mais, telle ne semble pas être l’analyse des promoteurs qui ne font aucun effort pour achever les travaux lancés. D’échéances en échéances, la délégation ministérielle a constaté avec désolation ce lundi 03 Octobre que presque rien n’a bougé alors que 80% des ressources financières, selon les chiffres avancés par Issifou Dadouda devant le ministre,  ont été déjà affectés aux entreprises. Cela est intolérable dans les règles de passation de marché. Le ministre Blaise Ahanhanzo Glèlè n’a pas pu comprendre, comme tous les parakois d’ailleurs, comment une institution étatique peut affecter 80% des fonds à une entreprise privée pour une prestation dont elle n’a même pas effectué la moitié. Au cours de cette visite, les contrôleurs ont affirmé avoir fait des recommandations aux entrepreneurs qui ont refusé de les prendre en compte. De plus, les échéances données par les promoteurs n’ont jamais été respectées. Ce qui est étrange est que tout cet affront est supporté par l’agence de Lamatou Alaza, sans qu’elle ait pu prendre la moindre sanction. Par ailleurs, les entrepreneurs rencontrés sur le site refusent de parler, estimant juste que lors de la conférence de presse de Lamatou Alaza, elle avait bien parlé, « mais n’avait pas tout dit ». « Nous, on ne peut pas parler », nous ont confié quelques représentants de promoteurs qui ont requis l’anonymat. Ce lundi, Issifou Daouda, le représentant de la directrice Lamatou Alaza a joué au même jeu. « Je ne peux rien dire, vous devez attendre que la directrice soit là ». Pourtant, il est plus qu’un simple représentant. C’est bien lui le responsable de la cellule de passation des marchés publics au sein de l’Agence Foncière de l’Habitat. Cependant, c’est lui qui dira au ministre qu’il y a eu de « problème lors de la passation des marchés » et qui  renforcera les propos du ministre : « ce sont des entrepreneurs déguisés en promoteurs immobiliers ». Cette situation semble un peu floue et le ministre Ahanhanzo ne peut pas tolérer cela. C’est pourquoi, il évoque d’ores et déjà le recours à l’Inspection Générale du Ministère afin de voir clair dans cette affaire dans laquelle les promoteurs défient l’Etat sans inquiétude.

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