La leçon du bicéphalisme dans la gestion des affaires publiques donnée par Allassane Ouatara semble influencer les béninois. Et les évènements de ces derniers mois sont là pour l’attester. le coup de départ a été sifflé par le duo « Anjorin » et « Atollou ». Depuis, un vent malsain souffle qui empeste l’environnement footballistique du Bénin. Le 1er se défend toujours alors le second réclame le titre de président de fédération dont il vante la légitimité à qui veut l’entendre. Sur tout autre plan, celui politique, la situation n’est pas plus envieuse. La Céna , institution dont la mission est de superviser, au nom du peuple les élections se retrouvent aujourd’hui avec deux têtes. D’un côté, « Gnonlonfoun » qui a proclamé la victoire de Boni Yayi, laquelle victoire sera confirmée par la cour constitutionnelle. Mais l’on a aussi à ses portes, un « Alladayé », vice président de la même institution qui ne voit pas les choses de la même manière que lui. Une Céna à deux têtes ! Nous en étions là quand Adrien Houngbédji, le candidat de l’Union fait la nation (Un)confesse ses intentions de ne pas « laisser Yayi lui voler sa victoire ». D’ailleurs, un député du même groupe politique avait dit quelques jours avant que le pays avance vers sa gestion par deux personnes. L’on entend par là que le pouvoir exécutif, traditionnellement tenu par un seul homme risque de se voir partager par deux hommes.
Toutes ces situations ne sont pas des divinations heureuses. Nous devons revenir à la raison et régler nos ennuis avec plus de maturité comme de par le passé afin de laisser aux générations à venir non un Bénin de fauteurs de troubles mais un pays au passé exemplaire. Il le faut absolument.