Le Chef de l’Etat, dans un élan d’assainissement de la moralité publique à procédé le 22 février dernier à la signature de ce qui devrait à partir de cette date servir de boussole à la gouvernance en République du Bénin. Ce document, fruit d’un travail minutieux dirigé de main de maître par le ministre Martial Souton a été signé par le pilote de la « refondation » en présence de tous les membres de la haute classe des dirigeants de notre pays. et pourtant …
Célébrée en grande pompe et pourtant…
Conduit pendant deux ans par le Ministère de la Réforme Administrative et Institutionnelle, la Charte de Bonne Gouvernance aura finalement été signée à la fin du mois de février 2012. Après un travail minutieux des experts commis pour élaborer le document qui concerne tous les acteurs porteurs de devises, une première présentation a été faite au public en décembre 2011. La cérémonie du 22 février était donc destinée à donner au document toute sa solennité. C’est donc à juste titre que les Présidents des institutions de la République, les ministres, les préfets des départements et une représentation des élus locaux y étaient présents. Pour le Chef de l’Etat, la signature de ce document devrait marquer le point de départ d’un nouveau pacte social. Par cet acte donc, c’est le processus de la construction d’une société béninoise basée sur des valeurs communes et partagées qui est lancé. Revenant sur son idéologie primitive, celui des années 2006, Boni Yayi a plaidé pour le changement de mentalité de chacune, de chacun et de tous pour le développement intégral de notre chère commune patrie. C’est sans doute, sur un texte fédératif de toutes les énergies, toutes les bonnes volontés et toute la ferveur d’un peuple en quête de son destin que le gouvernement a apposé cette signature. Des disours genre « …Un peuple ne vaut que ce que valent les institutions et les hommes qui le composent », « aucune activité humaine non guidée par une morale et une éthique appropriée ne peut réellement prétendre au développement des hommes et de la cité » ont été prononcés. Le premier citoyen du peuple béninois avait renchérit qu’il est nécessaire d’implanter au sein de notre société la sacralisation desdites valeurs ; cela devrait constituer véritablement en un acte fondamental de la refondation du Bénin. L’un des moyens pour atteindre ces nobles objectifs est de prendre prioritairement en charge la jeunesse. Cette jeunesse, selon l’entendement de Boni Yayi sera orientée dans le sens d’une conscientisation plus appropriée, génératrice d’un citoyen de type véritablement nouveau. Pourtant, les autres couches de la société ne seront pas mises de côté dans le cadre de cette salubrité. Tous les béninois devront aller à l’école de la bonne citoyenneté, de l’amour du travail bien fait et du patrimoine commun. Par la signature de cet acte, c’est une nouvelle directive qui était censé être donnée à la gouvernance au Bénin. Cependant, les actes de ces derniers jours montrent l’insuffisance de cette démarche. Là où la loi et ses sanctions ne dissuadent pas, ce n’est pas une simple charte qui fera peur.
Lire un extrait du discours du Chef de l’Etat lors de la cérémonie
« … ma signature ce jour, Mesdames et Messieurs, de la Charte Nationale pour la Gouvernance du Développement de notre pays marquera le point de départ d’un nouveau pacte social ; celui de la construction d’une société béninoise basée sur des valeurs communes, partagées et qui requiert le changement de mentalité de chacune, de chacun, de tous pour le développement intégral de notre chère commune patrie. Cette charte, Mesdames et Messieurs, va en effet, fédérer toutes les énergies, toutes les bonnes volontés et toute la ferveur d’un peuple en quête de son destin. En effet, un peuple ne vaut que ce que valent les institutions et les hommes qui le composent ; c’est-à-dire ce que valent l’éducation, l’instruction et la formation que ceux-ci ont reçu, par rapport aux valeurs fondamentales suscitées. Aucune activité humaine non guidée par une morale et une éthique appropriée ne peut réellement prétendre au développement des hommes et de la cité. C’est pourquoi, il est nécessaire d’implanter au sein de notre société la sacralisation desdites valeurs ; cela constituera véritablement un acte fondamental de la refondation de notre chère République. L’un des moyens pour atteindre ces nobles objectifs est de prendre prioritairement en charge la jeunesse, notre chère jeunesse, dans le sens d’une conscientisation plus appropriée, génératrice d’un citoyen de type véritablement nouveau. Les autres couches de la société ne sont pas oubliées… »