Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

Texte Libre

Recherche

2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 20:16

L’affaire Cen-sad est l’une des premières à avoir éclaboussé la décence du régime du président Boni Yayi. Certains députés ayant dénoncé sa malencontreuse gestion ont été, à l’époque diabolisé. Vaine entreprise. Voilà que la vérité rattrape les saints d’entre temps et l’Etat ne peut s’en trouver que ridiculisé.

L’ancien ministre béninois de l’économie, Soulé Mana Lawani a fait récemment certaines révélations qui, au cas où elles s’avèreraient véridiques n’augurent pas la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics tant prônés par le chef de l’Etat. Plusieurs têtes risquent ainsi de tomber dans la plus haute sphère politique du Bénin. Pour l’heure, il est plus important de jeter un regard critique sur l’opportunité de ces accusations que de se lancer dans une folle prophétie des évènements à venir. Si nous devons croire aux propos du ministre, ce qui nous serait très difficile d’autant que ce même ministre, au moment des faits avait soutenu contre vents et marées la régularité des actes posés, il y a eu surfacturation des frais. A moins que le ministre ne se soit lancé dans une sorte de sauvetage absurde, le président aurait personnellement tout planifié. Du coup, le commun des béninois a le droit de se demander pourquoi les gouvernants d’à présent, ceux là même qui se sont particulièrement insurgés contre le détournement des deniers publics en sont venus jusque là. Qui est-ce qui est sincère et qui est-ce qui ment entre Yayi et Lawani ? Les jours nous le diront. Et dire que rien ne serait parvenu aux pauvres béninois si ces politiciens ne s’étaient brouillés eux-mêmes les pédales. Lawani n’aurait donc rien dit et l’affaire serait définitivement close. Héla non. La tardive bonne foie du ministre Lawani, même si elle semble peu citoyenne du fait de son retard, est saluée par les uns et les autres. En tout cas, de loin ou de près, Lawani a dû se mêler à la danse. Et voilà qu’en véritable chanceux, le préfet Houéssou, d’une manière ou d’une autre replonge le chef de l’Etat. Toute chose qui arrange forcement Lawani. Que nous reste t-il de surprise dans cette affaire ? A quoi devrions-nous nous attendre dans les tous prochains jours ? A une contre offensive ou une confession au peuple béninois ? La dernière option semble peu reluisante surtout au regard des évènements qui s’annoncent. Le ministre Noudégbèssi n’a certainement pas renvoyé sa conférence de presse aux calendes grecques. Il pourra même bénéficier de quelques appuis. Mais la vérité risque de rester qu’il y a eu surfacturation et qu’un éclairage devra être fait au peuple béninois avant mars 2011. Lawani n’a certainement pas encore le droit de souffler.

Partager cet article
Repost0

commentaires