La 5e édition du semi marathon international de Cotonou a eu lieu au soir de ce 13 avril 2013. Lancée au stade René Pléven à Akpakpa, la course a échoué sur le terrain de football du stade de l’amitié de Cotonou devant un public venu fort nombreux soutenir les athlètes. Ce sont Yatchoro Kabirath (Dames) et Godwin Atsu Duko (Hommes) qui remportent la compétition.
Ils étaient très nombreux à s’aligner au départ de la course ce samedi 13 avril à 16h. Hommes, dames et enfants, tous de jaune vêtus. La course a été lancée dans une folle ambiance allumée et entretenue par l’impatient élan des athlètes. Certains noms circulaient depuis les derniers jours qui ont précédés l’évènement. Pour l’instant, on les distingue à peine de la masse. Le goudron, lui aussi vraisemblablement impatient ne réclamait que le lancement de la course. Là-bas, très loin là-bas, de l’autre côté de la voie, les usagers émerveillés par ce flot de coureurs coupaient le moteur de leurs engins afin de déguster ce spectacle annuel. Bientôt, le chrono sera lancé, libérant les souffles restés jusque là coupés. Dans un charivari insupportable, la foule se porta en avant. Une jambe en avant, l’autre projeté plus loin, les bras accompagnant le mouvement. C’est officiel. La 5e édition du semi marathon international de Cotonou vient d’être lancé.
C’est une ruée impressionnante que celle des coureurs vers l’objectif. Si là-bas, au stade de l’amitié, stade mère de la ville de Cotonou une grande foule attendait les semi marathoniens, c’est aussi deux millions qui attendaient le meilleur coureur.
Premier kilomètre. Les corps commencent par se mouiller de sueur. Cinq kilomètres, les corps sont définitivement mouillés. Huit, dix, douze kilomètres. Dissociation entre la foule des coureurs. Quelques uns prennent la tête de la course. Une partie du reste se tient juste au milieu tandis que le reste régresse, de plus en plus
Le long du parcours, les populations des quartiers de Cotonou, alignés, le regard admirateur voyait passer ces vaillants hommes et dames décidés à vaincre la fatigue de leurs corps. « Quelle audace », souffla une vieille jeune femme, la joue mal enflée. De l’autre côté du trottoir, un piéton, le regard fixé sur les athlètes cogna son pied contre une brique. « Aï ! », se plaignait-il le regard toujours branché sur le trajet. Ah, comme le marathon pouvait émerveiller. Même celui qui ne le court pas.
Patrice Lompo, le recordman du Bénin au marathon (2h24) monte maintenant à la tête de la course. Il est suivi à 47s de deux ghanéens ; à 1mn20, derrière, un groupe de 3 athlètes poursuivait également le temps. Il faut courir. Aller plus vite malgré la fatigue du temps.
Aux abords du parcoures, femmes et enfants félicitaient et encourageaient les coureurs en tapant des mains et en soufflant entre les dents quelques « du courage, du courage », « c’est bien, c’est bien ».
Stade de l’amitié. L’entrée est grande et dégagée. L’arrivée. Les spectateurs, sidérés par l’ardeur des coureurs applaudissèrent les premiers arrivés tandis que le soleil, couleur or rentrait se coucher sur une note de satisfecit.
Ils ont remporté la course :
Dames
Yatchoro Kabirath
Ifonty Tempa Odette
Amoussou Prisca
Hommes
Godwin Atsu Duko
Frypong Kuabena
Kodjo William
« Pauvre Patrice Lompo, tu ne seras pas sur le prodium », devrait penser Abdoulaye Mounirou, le plus jeune sur le parcours, qui, de loin regardait tristement le marathonien béninois.