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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 08:19

yayi. ua

Boni YAYI, le tout nouveau président de l'Union africaine (UA) n’aura pas attendu longtemps pour entamer sa croisade contre l’axe du mal qui étend ses tentacules partout en Afrique. La situation au nord du Mali, du Soudan, des élections organisées par-ci par-là avec les risques sur la bande sahélo-saharienne ou les menaces des groupes terroristes sont les traits caractéristiques de cette Afrique dont YAYI préside aux destinées. C’est dans ce cadre qu’il s’est fait entourer, ce samedi de douze chefs d'Etat africains afin d’attirer leur attention sur cette situation angoissante de l’Afrique.

L’après prologue

Prévu pour durer 4h d’horloge, le mini-sommet convoqué d’urgence par Boni YAYI ne prendra fin que vers 20h compte tenu de l’importance des questions à débattre. Etaient présents à l'ouverture de ce mini-sommet, les présidents ou chef de gouvernement de douze Etats africains sur les vingt cinq attendus. Il s’agit de l'Afrique du Sud, du Bénin, du Burkina Faso, du Congo, de la Côte d'Ivoire, d'Ethiopie, du Gabon, du Liberia, du Niger, du Nigeria, du Rwanda, du Tchad et du Togo. Le Mali et l’Angola étaient représentés. Dans son allocution d’ouverture su sommet, le Président Boni YAYI a mis un accent particulier sur la désunion qui caractérise les pays africains. Cette « Afrique », le « continent de l’avenir » n’est pas « uni dans sa marche vers la paix, la stabilité,… le développement » a fait constater Boni YAYI. Par cette allégation, le Président de l’UA se réfère aux foyers de tension qui agitent quelques pays africains. Il a cité en exemple « la persistance des crises et l'apparition de nouvelles menaces à la sécurité de nos Etats et de nos populations, telles que l'insécurité endémique et persistante dans la région sahélo-saharienne, avec sa cohorte de réfugiés et ses effets collatéraux sur les autres pays frères ». C’est le cas du Mali confronté à une offensive de la rébellion touareg, combattue par l'armée. Les violences ont provoqué un exode à l'intérieur du pays mais aussi vers le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie. La question de « la recrudescence du terrorisme et des narco-trafiquants dans certaines régions » ainsi que « la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée et au large des côtes somaliennes » ont été abordées. Par ailleurs, les menaces dont sont actuellement l’objet les pays du Sahel à cause des activités terroristes de la branche maghrébine d’Al Quaïda (Aqmi) et d’autres associations criminelles ; Forte présence de l’Al-Qaïda du Maghreb islamique (Aqmi) dans la bande sahélo-sahélienne avec des graves et suicidaires  incursions dans les territoires malien ; nigérien ; mauritanien et autres. Sur un autre flanc, on retrouve le Nigéria pris entre deux feux ; le Mouvement du Delta du Niger (Mend) qui est une association d’individus se réclamant la tunique de séparatistes. Et comme si le Nigéria devra faire face à un autre cas de conflit inter-religieux ;  naîtra le Boko Haram avec ses nombreuses tueries. A l’image d’un volcan qui bout par le bas pour laisser répandre plus tard ses magmas, la situation sénégalaise couve du déjà vu ; situation presque à la copie peu différenciée du côté de Niamey avec  l’ex président chanceux déchu ; Mamadou Tandja. Le Sénégal compte aussi déjà ses morts pour quel prix ? « Où- allons-nous ? » a laissé choir lors d’une plaidoirie,  Boni Yayi face à la résurgence des foyers de tensions en Afrique. Cette interrogation traduit toute la volonté du Président en exercice de l’union africaine d’affronter les problèmes qui se dressent devant lui. Il  le fera en complicité avec ses pairs qui ont accepté le déplacement de Cotonou.  En établissant la corrélation entre paix-sécurité  et développement ; les chefs d’Etats ont pris la résolution de travailler dans la dynamique de produire des conclusions pour le prochain sommet de Lilongwe en Malawi. D’intenses débats ont eu lieu pour permettre aux partenaires internationaux de participer réellement au développement de l’Afrique. Difficile équation  que celle du printemps arabe avec dans le viseur, l’épineuse question de la crise en Lybie.  L’assassinat du guide libyen suite à la révolution du Conseil national de transition continue d’alimenter des foyers de tensions internes où des morts se décomptent dans toutes les régions. Les Pro-khadaffi semblent décider à venger la mort de leur leader ; première grosse équation à résoudre. A cet énigme se greffent d’autres sous-situations pas encore très bien maîtrisées ; cas de l’Egypte, de la Tunisie. Telles sont les grands axes autour desquelles ont tourné les discussions ce week-end. Rencontre informelle, elle est pourtant capitale pour la pose d’un diagnostic qui s’avère indispensable face aux drames qui se jouent du continent africain, ce mini-sommet aura permis au Président de l’Union d’avoir les points de vue de ses collègues sur la stratégie à mener pour régler les pressants problèmes qui agitent les sociétés africaines. L’Afrique prend ainsi un nouveau rendez-vous avec son destin et  en bon métronome, Yayi dirigera la troupe.  Boni YAYI, dans sa démarche défie les plus sceptiques et semble bien décider à marquer son passage à la tête de l’Union africaine

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