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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 11:03

Le refuge des cerveaux de groupe L’union fait la Nation est terminé. Il n’y a plus cette semaine, depuis quelque temps où l’un ou l’autre des prosélytes de cette formation dont la naissance remonte à la veille des élections de 2011, fasse une apparition publique pour donner son point de vue sur la conduite des affaires de la cité Bénin. C’est Eric Houndété qui a ouvert le bal. Mais depuis,  d’imminentes personnalités du groupe  ont aussi eu une démarche similaire. Saka Fikara, l’autre tête pleine du groupe, dans la même démarche était sur les plateaux de la chaine Canal 3 Bénin hier ; un exercice qui lui aura permis  de dévoiler, à l’entendre ce qui se trame autour de cette révision de la constitution béninoise du 11 décembre 1990 ; aussi, en a-t-il profité pour révéler les insuffisances de la politique de gouvernance du Président Boni Yayi.

L’après prologue

On a déjà vu ces dernières semaines beaucoup de béninois exprimer leur panique au sujet de cette procédure de révision de la constitution béninoise, fruit de l’historique conférence nationale des forces vives de la nation. Joseph Djogbénou, Martin Assogba,  Victor Topanou, Bruno Amoussou et qui encore ? Ceux-ci se sont offusqués du mystère dont est couvert le texte en discussion au parlement. Saka Fikara n’aura rien fait d’extraordinaire hier si le député n’avait fait une lecture critique dudit texte. « Le diable est dans le bétail », dira t-il et il faut faire vite. Selon le député, il se trame quelque chose de louche. D’après lui, le texte en discussion à l’assemblée nationale dépouille le Bénin de ses institutions. Révélation curieuse quand on sait que ces institutions sont maintenues dans le texte. Mais le débateur criera erreur puisque, à ses dires, la constitution en discussion concentre tous les pouvoirs entre les mains de la cour constitutionnelle et du pouvoir exécutif. « Il n’y aura que la cour constitutionnelle et l’exécutif et c’est dangereux». Dans la même démarche d’éclaircissement, il a estimé que c’est très dangereux de placer le pouvoir judiciaire sous l’autorité de la cour constitutionnelle dont les décisions sont irrévocables sauf en matière de droits de droits de l’homme et de libertés publiques. Afin de montrer le bien fondé de ses analyses, Saka Fikara a pris en exemple une récente situation juridiques dans laquelle, le Président de la grande juridiction a profité de ses pleins pouvoirs pour donner raison à son ancien client. La question de l’âge a, également été abordé au cours de ce débat. « C’est un piège » trouver t-il. Selon le député, l’on serait entrain d’ouvrir la course aux présidentielles aux anciens exclus comme les Présidents Kérékou, Soglo, Houngbédji, Amoussou. Mais ce ne sera que pour farder l’ambition de rester au pouvoir. Sans forcément avoir quelque chose contre le retour de ces anciens ténors sur la scène politique, l’honorable Fikara a estimé que si telle était la volonté que l’on le dise clairement. « C’est pour créer un peu de désordre dans le pays » conclura t-il sur ce pan de la discussion. Sans contester le fait qu’il y a des points positifs qui ont été introduits dans le texte, ce porte voix de l’opposition a souligné le fait qu’il ne faut pas miroiter la vérité. C’est en vue de la défense de cette cause  qu’il est crée à l’hémicycle un groupe parlementaire pour contrer la réforme. 28 députés auraient suffi pour arrêter la saignée. « Nous avons déjà ces 28 députés issus de l’opposition comme de la mouvance » a annoncé l’invité de Brice Houssou avant de jeter un regard critique contre la gestion du pays par le Président Boni Yayi.

Les observations de Saka Fikara sur la gouvernance de Boni Yayi

Saka Fikara n’a pas du tout été doux avec le Chef de l’Etat hier dans ses observations sur sa manière de conduire le Bénin. Les mots ordinaires n’ont pas été assez suffisants pour le député pour peindre cette gouvernance qu’il a présenté en noir. Sur de fonds d’accusation et de critique, Saka Fikara se voit révolté de voir aujourd’hui toute la haute hiérarchie militaire du pays occupée par des béninois d’une même région. Faisant un tour dans l’histoire du pays, il a estimé que les choses n’allaient pas ainsi sous la présidence de Mathieu Kérékou. Sur tout un autre plan, le député a présenté aux téléspectateurs un Président de la république qui « est contre les intérêts des nationaux ». « Ailleurs, on lutte pour la promotion des nationaux mais ici, on veut empêcher les citoyens de réussir ». Pour le politicien, « …on devrait les assister ; c’est ça ce que le gouvernement ne fait pas. Aussi, a-t-il accusé le Président de la République de vouloir prendre l’escorte,  « une caverne d’Ali Baba » selon ses expressions. Comme certains observateurs, il a critiqué l’instabilité des engagements de l’Etat et dans la conduite des réformes engagées. Saka Fikara ne comprend pas comment on peut gérer l’Etat de la sorte.

Saka Fikara ; des mots de trop

Des leçons faites au Président Boni Yayi par l’honorable Saka Lafia, l’on peut rappeler à dessein le soin de devoir savoir  choisir les mots que l’on emploie quand l’on est une personnalité d’une certaine trempe. Fikara se sent révolté que Yayi ait menacé Iko de le renvoyer à Ségbana. Pour lui, il est grave que Yayi ait dit cela. Pourtant, c’est en voulant dénoncer ce fait que le député a aussi perdu les pédales dans le choix de ses mots. A dire vrai, Saka Fikara s’est trompé de dictionnaire ; il a prononcé certains mots de trop ; les a mal placé. Pour une personnalité de son rang, il est aussi inexcusable de n’avoir pas su choisi ses mots. Alors, le débat se pose. Saka Fikara est-il excusable pour avoir commis les mêmes fautes que Boni Yayi à qui, il n’est pas prêt à pardonner pour des faiblesses similaires ?

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