Après une récente rencontre infructueuse entre les membres de l’union nationale des étudiants de Parakou (Uneup) et les autorités rectorales de l’Université de Parakou (Up), une assemblée générale avait regroupé une foule bourdonnante d’étudiante pour décider de la suite des évènements. Le recteur Akpona devait donc agir avant ce jeudi. L’a-t-il seulement fait ?
Cette matinée là
Franck Adéyèmi, le président de l’Uneup assisté de Chagvsvv, son vice président et Blaise Hounto son secrétaire général ont tenu leur promesse de bloquer les activités académiques de l’université si rien n’est fait avant le jeudi dernier pour améliorer les conditions d’étude des étudiants de ladite université. Ils réclamaient entre autres points le lancement réel et effectif des inscriptions et la gratuité des visites médicales. Mais, Simon Akpona et ses collègues semblent avoir ignoré cette menace des étudiants. Pour cela, les membres de l’Uneup ont drainé dès l’ouverture des bureaux un monde fou furieux vers le bâtiment abritant le rectorat de l’Up. Devant les autorités sortis pour entendre la foule, le président et les siens ont crié leur ras-le-bol de voir les étudiants de ce lieu de savoir vivre dans des conditions similaires. Aussi, ont-ils réitéré leur menace de bloquer les activités. Mais pour Akpona, empêcher le déroulement normal des cours n’est pas la meilleure option. C’est pourquoi, il a invité les étudiants à retourner dans les amphis et laisser l’autorité rectorale s’occuper de la question. Comme lui, le directeur de la programmation et de la prospective du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a conseillé aux manifestants de privilégier le dialogue. Ainsi, l’Uneup et derrière elle les étudiants, ont repris le chemin des salles de cours espérant que le recteur prendra d’ici là les mesures concordantes afin que leur souffrance soit amoindrie.
Mais en Réalité
Ce coup de force manqué de l’Uneup vient s’ajouter aux échecs qu’ont connu les différents bureaux de la Fneup chaque fois que ces points ont fait l’objet de grèves à l’université de Parakou. Pour mémoire, l’avant dernière année académique, la réintégration des vendeuses au sein de l’université avait été l’une des principales causes de grèves de Fidèle Gbègbè. L’année dernière encore, Sabi Koda Bagana en a fait une priorité. Mais le constat reste le même. Les bonnes dames séjournent encore à la devanture du campus, les étudiants s’inscrivent sans visite médicale ou devront le faire avec leur propre sous, le campus est toujours dans l’obscurité. L’initiative de l’Uneup, dès les premières démarches a fait l’objet de critiques. D’aucuns se sont demandés ce sur quoi comptait cette union qui sort à peine d’une crise dans lequel elle est restée plongée durant plusieurs mois. Avait-elle la force d’atteindre ses ambitions ? les derniers évènements montrent que l’Uneup n’a jeté qu’un grain de sel dans la mer. Les étudiants de l’Up ne sont donc pas prêts d’être déchargé de leurs peines. A quand la fin de ce chemin de croix ?