Attendu depuis des lustres au sujet de la crise qui secoue le secteur de l’éducation au Bénin et ce depuis bientôt deux mois, le cadre nationale de concertation des organisations de la société civile a enfin donné de la voix. Les membres de ce cadre étaient mercredi dernier face à la presse pour exposer quelle est leur approche de solution dans une crise qui agite et remet à l’endroit comme à l’envers, tous les acteurs de ce secteur vital. Lors d’une déclaration lue par le président du cadre ; Rigobert Chacha, il a été rappelé la genèse de la crise, les étapes parcourues et la dernière rencontre gouvernement-syndicat qui débouchera certainement sur un heureux dénouement. Avec le ton habituel, le porte-parole du cadre avec la bénédiction des autres membres a largué les mots qui s’emballent dans du déjà entendus. Il faut selon ce dernier que les écoles s’ouvrent de nouveau ; les enseignants et le gouvernement doivent s’entendre pour trouver une porte de sortie. Dans cette recherche de solutions, le gouvernement doit s’atteler à poursuivre les négociations, ne pas baisser les bras afin des solutions définitives soient trouvées. Grosso modo, voilà le plat servi par les membres du cadre nationale de concertation des organisations de la société civile du Bénin. A priori, rien de nouveau sous les tropiques. Ce discours a été tenu dans plusieurs de nos contrées. De Kétou à Lokossa, de Gogounou à Cotonou, des acteurs impliqués des près ou de loin dans cette crise ont tenu le même langage. Qu’est-ce qui a été dit de nouveau ? Quel est l’apport de ce cadre dans la résolution de cette crise ? Sur deux paliers, disséquons la sortie de ce cadre de concertation qui semble t-il vient jouer au saupoudrage. Sur un premier palier, pourquoi, le cadre national de concertation des organisations de la société civile a-t-il entendu tout ce temps avant de réagir face à une question aussi préoccupante qu’est la survie de l’école dans notre pays ? Le cadre a-t-il joué à la médiation dans l’ombre sans que l’opinion publique n’ait été au courant ? Quelle est la substance concoctée par ce cadre dans la résolution du problème ? Face à toutes ces interrogations, rien de positif et de substantiel ne se découvre. Face à une question aussi préoccupante, ce cadre a joué le second rôle et est resté très passif.