Trois questions à Soulé Alagbé, le maire de Parakou

Les parakois vous reprochent d’utiliser le véhicule de la municipalité pour les offices de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANC). Que leur répondez-vous ?

L’Ancb n’a pas encore doté de moyen de déplacement le Président que je suis. Mais il est à signaler qu’il y avait un véhicule de projet utilisé par mon prédécesseur, l’ancien maire d’Abomey, actuel ministre, qui était également ancien Président. Mais, un véhicule vieux de plus de 9 ans, un véhicule qui a fait le tour du pays. Quand le projet s’en allait le véhicule a été sollicité et obtenu par l’Ancb au profit des services de l’unité administrative de l’Ancb. Ce véhicule a été concomitamment utilisé par l’ancien président. Mais, je me demande si ce véhicule peut partir de Parakou pour Tchaourou sans signaler de panne. En ce moment, l’Ancb se bat pour que le président que je suis ait un véhicule de cette institution, le  processus a commencé. Même l’unité administrative, le secrétariat permanent de l’Ancb n’avait pas du tout un moyen adéquat de travail. C’est avec mon arrivée à la tête de cette institution que j’ai dit que cela n’est pas normal, parce que l’Ancb c’est quand même la structure faîtière de toutes les communes du Bénin et qu’il ne serait pas bienséant que le responsable de l’unité administrative de cette structure aille à des rencontres avec des partenaires à motos.

Que gagne finalement la commune de Parakou de votre présidence de cette association ?

Aujourd’hui, il est clair, l’organisation de plus en plus fréquente de certaines manifestations à Parakou est le fruit de ma position à la tête de l’Ancb. La ville est ainsi mise sur orbite par les partenaires. Il y a toujours deux invitations pour la ville et c’est à cause du poste de président de l’Ancb, c’est un avantage pour la ville et cela permet d’avoir deux sièges dans les institutions régionales et internationales. Ce qui n’est pas la même chose pour les autres villes. Quand il s’agit des quotas par rapport à des attributions la position de la ville pèse lourd dans la balance et ce n’est pas rien.

Des rumeurs font état de ce que le centre de santé de Ganou en construction serait transféré à Lokossa.

Il m’est effectivement revenu que c’est le centre de santé de Ganou qui serait transféré à Lokossa, je ne vois aucun lien entre le centre de santé de Lokossa et celui de Ganou. L’Aimf qui appuie les communes de Lokossa et Parakou est une institution respectable et pour sauvegarder la cohésion de groupe, je ne crois pas que l’Aimf peut retirer un projet qu’il avait accordé à une commune et l’attribuer à une autre commune, en procédant ainsi, l’institution est prête à s’éclater.