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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 14:12

Le président de la république est plus que jamais dans une position inconfortable. Critiqué à plusieurs égards par les députés des divers groupes formés à l’assemblée nationale peu après 2007, il se voit aujourd’hui acculé par une formation radicale de gauche et un regroupement de centristes. Alors que ses conseillers et techniciens veuillent pour trouver des stratégies afin de combattre ces « opposants », un semblant de revirement menace d’avoir lieu. Et pour cause, contre toute attente ces députés du G13 ont soutenu l’allié numéro 1 du chef de l’état. Mais loin de rester seulement à ce geste inattendu du commun des béninois, certaines déclarations ont été faites par quelques membres. Pour l’instant, Walis Zoumarou joue au sage. Il conseille à cet effet qu’il est temps de « ramener la balle à terre » ; plus de « dialoguer, discuter avec les gens ». Plus radical que lui, Edmond Agoua pense déjà que «  L’union ne peut pas faire la nation » sans eux et qu’ils  sont là et « continuons d’être là ». De même, André Dassouhoundo critique ouvertement le fait que « l’assemblée nationale appartienne à un seul groupe ». Pour remédier à cela, il faut  « tenir compte de notre présence ». Ces quelques phrases jetées ici et là en désordre comme l’on le fait de ses ordures sont tout de même à prendre au sérieux. Cet acte peut être une double  menace. D’abord une menace à l’Un qui joue peut être seul son jeu sans tenir compte de l’existence des autres. Dans ce cas, le geste serait une invite au dialogue avec Bruno Amoussou et les siens. Ensuite, cela peut aussi être une menace à l’endroit du candidat Yayi qui, peut être leur tient toujours la tête. Ce vote de solidarité se voudra donc être un message à Boni Yayi qui doit comprendre qu’il a encore son mot à dire s’il revient à la raison des députés du G13. La preuve de cette assurance, l’adoption du rapport controversé malgré l’opposition faite par les membres de l’union fait la nation. Dans cette configuration, que devrait faire Yayi ? Accepter et tenter sa nouvelle aventure politique avec ceux-ci ou refuser et se foutre donc de leurs gueules ? Le choix entre l’une ou l’autre de ces deux options est délicat. Accepter maintenant, c’est revenir en arrière, concéder tout ce qu’il avait refusé depuis le début mais c’est aussi, il ne faut pas s’en égarer, relever enfin la tête dans un environnement politique où il sombre peu à peu. Refuser par contre, serait une preuve de sa fermeté annoncée dans les rues et les buvettes avant 2006 ; et ce serait aussi, sans nul doute accepter de perdre peut être les élections à venir en se rendant presque seul à la guerre. Mais selon des sources proches de la présidence de la république, une commission composée de mouvanciers et de députés G13 a été mise sur pied depuis quelques semaines afin d’étudier les conditions dans lesquelles une éventuelle coalition pourrait encore voir le jour. Selon ces mêmes sources, l’on ne devrait aucunement s’étonner de ce vote car elle n’est qu’une étape devant aller à la confusion des Fcbe et du G13 ; cet acte devrait plutôt être vu comme la bonne foi des centristes et leur volonté pressante de virer vers le camp Yayi.

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