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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 11:16

Yayi - soucieux   (Une procédure judiciaire comme seule alternative)

Les derniers rebondissements intervenus dans le dossier du port sec de Tori n’ont laissé indifférent personne. Si Boni Yayi a fait preuve d’une certaine rigueur en limogeant le directeur général du port autonome de Cotonou, le secrétaire général de la présidence et le directeur de cabinet du ministère  des transports maritimes, c’est surtout le déclenchement de la procédure judiciaire prévue en la matière qui est attendue des béninois.

L’après prologue

Le Président Boni Yayi, dès le début de son premier quinquennat, s’est illustré par une lutte acharnée contre la fermeté. Le souvenir des longues marches vertes, sous le soleil contre le fléau est encore présente dans la mémoire des béninois.  Cet acharnement contre le mal a également été remarqué au début de son second mandat. L’adoption d’une charte de bonne gouvernance, le vote et la promulgation d’une loi contre la corruption sont autant d’actes positifs qui devraient consister à booter le virus de la corruption hors de nos administrations. Rien n’y sera pourtant fait. Le dernier scandale en date, celui concernant de gigantesques pots aux vins dans le cadre de la réalisation du port sec de Tori est là pour témoigner de l’existence de ce comportement.

Et si Yayi allait jusqu’au bout ?

La bonne foi du Chef de l’Etat dans la lutte engagée contre la corruption se fera plus précise s’il engageait une procédure judiciaire contre les personnalités impliquées dans le dossier du port sec de Tori. Aux termes de la de l’article 42 de la récente loi portant lutte contre la corruption au Bénin, la peine encourue par les personnes impliquées dans cette affaire est de dix (10) ans à vingt (20) ans de réclusion et une amende quand on sait que l’infraction de corruption est commise par une autorité administrative ou judiciaire nommée par décret ou arrêté quel que soit sa qualité ou son statut. Ce qui est le cas des personnalités récemment mises en cause dans cette affaire. Et, plutôt que d’être jugés, en tant que d’ordinaires citoyens commettant un délit devant un tribunal ordinaire, ils devront l’être devant la Cour d’Assise en tant que « criminel », du simple fait qu’ils soient des « autorités administratives nommées par décret ou arrêté ». Et c’est là un des caractères sévères de la nouvelle loi contre la corruption à laquelle pourraient être soumis les agents en cause. Sous un autre angle, le pari est également loin d’être gagné pour le DG Houngue qui pourrait aussi être poursuivi au même titre que les autres. En effet, ladite loi sanctionne aussi bien le corrupteur que le corrompu. D’ailleurs, l’article 50 de cette loi dispose « Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) ans à dix (10) ans et d’une amende … quiconque offre ou accorde à un agent public ou à toute autre personne, directement ou indirectement, un avantage indu afin que ledit agent ou ladite personne abuse de son influence réelle ou supposée en vue d’obtenir d’une administration ou d’une autorité publique, un avantage indu pour lui-même ou pour un tiers ».L’acte de ce dernier est tout autant répréhensible que celui des corrompus qu’il a dénoncés et crucifiés sous l’irréfutabilité des preuves sonores et visuelles apportées. La question qui mérite, pourtant d’être posée est celle de savoir si la rigueur de Boni Yayi pourrait aller jusque là. De toutes les façons, les béninois regardent d’un œil impatient le Chef de l’Etat qui devrait jouer utile en joignant l’acte à la parole dans cette scandaleuse affaire. 

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