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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 10:22

Yayi - soucieuxLa refondation à l’épreuve de la rigueur

Le vent du changement aura désillusionnement soufflé sur le territoire béninois pendant près de cinq longs et infernaux années que les idéologues entourant Boni Yayi sont allés tailler à tout-va dans du mirage la ‘’Re-fon-da-tion‘’. Pourtant, ce concept moins vieux que Mathusalem est encore loin d’être parfaitement assimilé par ses propres géniteurs et semblent donner lieu à du divertissement. La preuve ou la ‘’contre preuve‘’ est attendue ce jour.

L’après prologue

Le chef de l’Etat quoique paraissant très relaxe doit certainement mal vivre dans sa peau depuis cette opération de blocus de l’administration publique annoncée et mis en exécution par des syndicalistes avides de primes et de sous. Un tel scénario n’était nullement prévu par le jeune chef d’Etat dont le mandat n’est seulement vieux que d’un trimestre environ. Plus encore, le chef de file de la mouvance présidentielle, après un brillant coup de force électorale dès le 1er tour ne pouvait point s’inquiéter que ces béninois qui l’ont plébiscité malgré la turbulente période d’après 2008 lui tombent subitement sur la tête. Et pourtant, c’est cette séquence non prévue par Boni Yayi qui lui rend actuellement la vie difficile. Le président de la république s’étonne de l’attitude des fonctionnaires et crie au scandale. Comme s’il ne connaissait pas la maison. Dans cette épreuve de nerf à laquelle Mètognon et ses acolytes ont soumis le chef de l’Etat,  le poisson semble avoir mordu à l’hameçon. Et pour cause, Boni Yayi dans un emportement d’énervement n’a pas pu se contrôler dans la prise de ces décisions. Du coup, le premier des fonctionnaires de l’administration publique a décidé sur un coup de tête de remplacer tous ceux qui oseraient le défier par des appelés au service militaire. Certainement que les mille et un conseilleurs ramenés à la présidence ont du prévenir le chef de l’Etat sur l’éventuelle illégalité d’une telle décision. Mais est-on seulement à mieux de discerner les choses dans un tel état ? De toutes les manières, le président Boni Yayi a résolument décidé d’aller jusqu’au bout de sa promesse.

L’attente

Cette décision semble trop subite comme ‘’la re-fon-da-tion‘’ qui l’a inspiré. Dans la mêlée, sans forcement attendre l’arrivée de l’ultimatum les grévistes ont aussi parallèlement promis de boycotter leur lieux de travail comme pour dire qu’ils ne trembleront pas d’une refondation mal conçue. Ce comportement n’est pas de nature à apaiser la tension sociale actuelle. Et les choses semblent dorénavant plus difficiles pour un chef de l’Etat qui sait qu’il a tout intérêt à se montrer forte. Mais la rigueur réclamée à tous les vents par des béninois épris de fermeté depuis 2006 pourra t-elle être appliquée ?

Et alors ?

A voir de près la situation, Boni Yayi n’hésiterait certainement pas à offrir aux béninois à offrir aux béninois ce cadeau d’anniversaire indépendiste si seulement la loi lui donnait une toute petite marge de manœuvre en la matière. Hélas, nous ne sommes pas dans une telle situation et les choses sont plus compliquées qu’on ne l’avait expliqué au chef de l’Etat. Comment réagira aujourd’hui le président béninois face à son propre piège ? Dansera t-il à son propre rythme courroucé ? Que dis-je, le chef ne danse pas ; il esquisse seulement quelques pas s’il est content. Et dans cet environnement Yayi n’a aucun objet de contentement.

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