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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 13:37

 

Le bruit court depuis quelques jours déjà. Le patron des services de renseignements serait relevé de ses fonctions pour légèreté. Un acte que le Chef de l’Etat aurait pris avant de s’envoler pour la Finlande. Faux rétorque des sources proches de ce Service. Pour ces dernières, aucun acte n’est disponible pour confirmer l’information. De plus, l’intéressé le Colonel N’dah serait toujours à son poste. Il y a donc une grande confusion autour du fauteuil du D/Dsld

De la position de profane, cela suscite une interrogation majeure et des pistes de réflexions

Pourquoi le maintien ou le départ du Colonel N’dah fait grand bruit ?

Quelques pistes de reflexion pourraient servir d’éléments constitutifs de probables réponses. Il s’agit en somme de la qualité des informations ou de l’absence d’informations face à des grands dossiers sensibles.

D’abord, il y a la ténébreuse affaire de l’escroquerie avec appel de fonds publics orchestré par Guy Aplogan, Emile Tégbénou et consorts sous le couvert de l’Ong Icc-services. Marcel de Souza, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux affaires économiques et monétaires l’a reconnu sur le débat télévisé manqué de Canal 3 qui devait l’opposer lui et Candide Azannaï : « Nous avions manqué de vigilance !». Ces propos seront confirmés par l’ancien Président Emile Derlin Zinsou sur Radio France Internationale. Parlant de l’affaire Icc-Services et consorts, il dira à Christophe Boibouvier : « … Je crois qu’on aurait pu l’éviter si on avait été vigilant. Evidement, ils sont habiles aussi, puisse qu’ils ont commencé sous forme d’ONG avec micro-crédits. En fait, je crois qu’on a eu un peu de retard dans l’image, on ne s’est pas inquiété assez tôt. ». Et à la question du confrère de Rfi : Vous voulez dire qu’il y a eu défaut de vigilance de la part des autorités ?, le président Zinsou persistera en ces termes : « Je crois que ce qu’on peut leur reprocher, c’est le défaut de vigilance. ». Moralité le Service des Renseignements n’a pas été assez vigilant pour avoir eu du retard dans l’image et ne s’est pas inquiété très tôt. Le Service des renseignements peut-être accusé de n’avoir rien flairé depuis 2006 du montage des responsables de Icc-Services et consorts.

La colère du Président Yayi chez les Soglo, une autre raison possible

Les déballages de la présidente Rosine Soglo peut avoir poussé le Président Boni Yayi à bout. Sûr qu’il rouspétait déjà d’avoir été mal informé d’un côté et informé trop tard de l’autre côté dans le dossier de demande de poursuite du Chef de l’Etat devant la Haute Cour de Justice. En effet, en se rendant au domicile du couple présidentiel Soglo, Boni Yayi a été persuadé que Rosine Soglo n’était pas d’avis avec ses collègues qui voulaient le traduire devant la Haute Cour de Justice et donc voulait plaidoyer auprès de Rosine pour faire arrêter l’initiative. C’est sur place que le Chef de l’Etat s’est rendu compte que c’était du pipo ; que non seulement Rosine Soglo était d’avis, mais elle a aussi apposé sa signature sur le document et que ce dernier était déjà déposé. Pour un Chef d’Etat, il y a de quoi se faire de la bile contre les services de renseignement.

De l’appartement imaginaire de Houngbédji à Neully, encore une autre raison possible

Dans le combat politique de haute portée que se livre Yayi et Houngbédji, imaginez la joie du premier de détenir enfin des éléments probants mettant en cause la moralité ou l’honnêteté du second. Face au désespoir dans lequel le peuple des épargnants des structures illégales de placement d’argent est plongé, imaginez la réaction de l’opinion publique de voir des preuves établies que Houngbédji a acheté un appartement en France avec l’argent de placement illégal. Mais un constat d’huissier est venu démontrer que les documents sur lesquels étaient basés de telles accusations étaient montées de toutes pièces. Encore un coup foiré que n’a pas sur parer le Service de renseignements.

Ce sont quelques situations qui pourraient expliquer la colère du Chef de l’Etat contre ses Services de renseignements.

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