Le président Boni Yayi continue de faire des pieds et des mains pour associer tous les partis politiques à sa gouvernance. Malgré la réticence de certains politiques à s’associer avec un homme qui n’a pas tenu ses engagements après 2006, le constat général est que les opposants, un à un finissent par accepter ce bras tendu. Et le Psd est également sur le même sentier.
L’après prologue
Boni Yayi et Bruno Amoussou ont sympathisé en 2006. Ce jumelage de leur force a pu avoir des effets sur l’histoire politique que s’écrit aujourd’hui le Bénin. Au regard de cela, ces deux politiciens devraient être très liés aujourd’hui si les accords étaient respectés de part et d’autre. Mais le constat qui se dégage est que peu après les élections, le Psd a pris ses distances avec le président Boni Yayi qui n’a visiblement pas respecté les clauses des accords qui le liaient à Amoussou. Pour prendre sa revanche, le président Amoussou avait réussi à se faire entourer d’autres copains qui partageaient ses opinions dans la période. La Rb, le Prd, Madep, Forces clés. Toute cette multitude a alors créé le fameux G13 qui avait incessamment enflammé le parlement lors de la quatrième législature. La réussite de l’entreprise était tellement applaudie par les alliés qu’ils ont décidé d’aller aux présidentielles avec un seul candidat : Adrien Houngbédji. Les élections présidentielles et législatives se conjuguent maintenant au passé sans que l’Un ait réussi son pari. Du coup, certains partis politiques expérimentés dans l’accoutrement d’opposants ont tôt fait de rejoindre Yayi que des critiques fusent depuis de toutes parts. Pourtant, les observateurs peuvent tout prédire sauf le Psd dans le gouvernement Yayi. Selon certaines sources proches du Psd, un schéma est entrain d’être profilé afin que le parti rejoigne le chef de l’Etat. Mais Bruno Amoussou n’acceptera jamais travailler avec Boni Yayi.
Et alors ?
C’est pourquoi, le président Amoussou projette une retraite politique pour les tous prochains jours afin de passer la main à l’un de ses plus proches collaborateurs. D’après ces mêmes sources, c’est Emmanuel Golou qui est en passe de devenir le prochain président du parti à l’issu du congrès du Psd en préparation. C’est seulement avec ce nouveau président que le Psd rejoindra le gouvernement. A cette allure, l’Un est presque au bord de la tombe. Devrions-nous alors nous attendre à une gouvernance sans opposition au Bénin ?