Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

Texte Libre

Recherche

19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 09:40

Christian-Charriere-Bournazel2.jpgLa Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a étudié, le 17 avril, la demande d’extradition déposée en décembre dernier par la justice béninoise contre Patrice Talon et Olivier Boko. L’homme d’affaires - visé également au Bénin par sept plaintes pour des délits économiques (détournement de subventions dans la filière coton, de marché public dans le dossier du PVI et de recettes douanières) - et son acolyte sont poursuivis par l’État du Bénin pour association de malfaiteurs et tentative d’assassinat sur la personne du chef de l’État. Les faits remontent à octobre dernier.


Selon l’instruction béninoise, cette tentative de complot a été orchestrée depuis Bruxelles par Talon à l’occasion d’un voyage officiel du président, Thomas Boni Yayi. Contre une promesse de paiement, il a obtenu la complicité de la gouvernante du chef de l’État, Zoubérath Kora, de son médecin personnel, Ibrahim Mama Cissé, et de l’un de ses gardes du corps, Bachirou Adjani. L’autre complice est l’ancien ministre, Moudjaidou Soumanou. Tous quatre ont été placés en détention.


« J’estime en toute conscience que la demande d’extradition est légitime. Les charges qui sont contenues actuellement dans le dossier sont telles que l’extradition se justifie », a expliqué l’avocat de l’État béninois, Christian Charrière-Bournazel, sur RFI. Selon une révélation faite par le journal Jeune Afrique, le FBI américain a en effet analysé les faux médicaments qui devaient être administrés au chef de l’État. Ces substances rapportées des États-Unis par Soumanou et remises ensuite à Mama Cissé puis à la nièce Zoubérath étaient mortifères. Elles devaient notamment provoquer une paralysie musculaire.


Au sortir de l’audience, Patrice Talon et son avocat, William Bourdon, ont dénoncé une « mascarade judicaire » et un « acharnement », faisant allusion à la volonté supposée du président de rester au pouvoir après 2016 et la volonté tout aussi supposée de Talon de s’y opposer. « Le président Thomas Boni Yayi est connu au sein de la communauté internationale pour être un démocrate qui d’une manière extrêmement précise a exprimé qu’il n’entendait pas faire un troisième mandat. Il se conforme à la Constitution. Les adversaires de Thomas Boni Yayi cherchent à faire croire qu’il s’agit d’un motif politique. Or ils n’ont jamais été candidat à rien, et il n’y a rien dans leur attitude qui puisse se rapporter à une lutte pour le pouvoir », a répliqué maître Christian Charrière-Bournazel. La décision de Chambre d’instruction de Paris a été mise en délibéré au 22 mai.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires