Vers une déchirure de l'Union fait la Nation

Le dessein de tout parti ou regroupement politique est de prendre le pouvoir et de l’exercer. L’objectif assigné à la création de l’Union fait la Nation n’est pas loin de cet idéal. En préparation aux élections présidentielles de 2011, quelques grands noms de la classe politique nationale se sont rassemblés nonobstant les traditionnels malentendus et les éternelles incompréhensions. La bonne foi qui a accompagné et la détermination des leaders de l’union étaient telles que bien de jeunes béninois ne pouvaient pas résister à l’appel patriotique lancé par le nouvel ordre présidés par Bruno Amoussou et Nicéphore Dieu Donné Soglo. L’avenir était vu serein et beau. Pourtant, c’était un pari raté pour ce rassemblement puisque le Président Boni Yayi reviendra, contre vents et marrées au pouvoir. La perte du pouvoir a affaibli Adrien Houngbédji et le Prd. Elle a réduit au silence Bruno Amoussou et le Psd. Foce Clé, Madep et autres partis en ont eu aussi pour leur compte. Mais voir la chose sous cet angle serait méconnaitre la grande union car, au-delà des intérêts individuels de ces partis, c’est la grande « Union fait la Nation » qui en sortie complètement défigurée. La Rb n’attendra pas longtemps pour jeter le tablier. L’heure n’est plus à une hypocrisie dont les conséquences pourraient se révéler mortelles. A contrario, le Prd durcit sa position et proclame son appartenance entière à l’opposition. Ce qui étonne le commun des béninois est le fait que ce ne soit pas la grande union qui a inquiété Yayi avant les élections qui se soit déclarée parti de l’opposition et que ce soit seulement le Prd, une entité de l’union qui le fasse. Un jeu trouble ? Pourtant, c’aurait plus joli, l’éthique politique oblige, que ce soit cette belle union aux textes bien bâtis qui se soit déclarée faisant partie intégrante de l’opposition.