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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 14:56

L’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (Unseb), cette fameuse association faite d’élèves et d’étudiants a étendu depuis l’avant dernier week-end ses tentacules dans la région septentrionale du pays. L’évènement que l’on situe déjà dans l’histoire a eu lieu les vendredi 24 et samedi 25 Juin de cette année 2011 par l’entremise d’un géant congrès au sein de la deuxième université publique du Bénin.

La défense des intérêts de la masse estudiantine de Parakou a été conduite de manière maladroite au cours de ces dernières années. Entre rencontres des autorités, pourparlers et mouvements de grèves, rien ne semble avoir évolué. Les visites médicales réclamées à cors et à cris sont restées à la simple étape de promesse ; le campus est toujours mal éclairé et le problème de manque de salles de cours et d’amphithéâtres se fait déjà criard depuis la création d’une faculté de Lettres, Arts et Sciences Humaines (Flash) au sein de l’université. Pourtant, l’Université de Parakou (Up) était dotée de deux institutions à caractère syndicale que sont l’Union Nationale des Etudiants de l’Université de Parakou (Uneup) dirigée par Franck Adéyèmi et la Fédération Nationale des Etudiants de l’Université de Parakou (Fneup) conduit par Guy Gbétondji. Mais malgré l’existence de ces deux associations à caractère syndical, les difficultés des étudiants tardent à trouver de remèdes. C’est certainement pour boucher les trous laissés vides par ces deux associations que l’Unseb s’est invitée à la lutte depuis 2006. Pourtant, l’Unseb-Up n’a pas pu germer à cause de l’environnant d’antan peu hostile à l’arrivée d’une telle institution. Cependant, il  n’est pas un secret que l’Up rencontre énormément de problèmes, lesquels problèmes seront d’ailleurs dénoncés par les diverses motions lues par les organisateurs lors de ce congrès. Ainsi, loin de s’attarder seulement sur les problèmes primaires rencontrés par les étudiants de l’Université de Parakou, c’est surtout à la lutte pour une cause d’’envergure nationale que l’Unseb-Up semble avoir opté. Et pour cause, elle a dénoncé lors de son congrès « la violation des franchises universitaires, les dysfonctionnements dan l’administration de l’Université de Parakou, l’humiliation que subissent les étudiants dans les administrations de l’administration de l’Up, les mesures prises par es autorités visant à transformer les facultés classiques en école à travers l’augmentation des frais de formation ».     Ce congrès a également servi de tribune à la vieille jeune institution à relancer son plaidoyer en direction du gouvernement en vue de mettre fin à la « domination linguistique et culturelle française sur le Bénin », à revoir « le système éducatif béninois » et entamer « l’instruction dans les langues maternelles ». Outre ces points évoqués avec une rigueur sans pareille et une détermination qui se lisait dans leurs attitudes, les congressistes ont pris l’engagement résolu de se « battre pour la satisfaction des revendications matérielles et morales des étudiants de l’Up et de mener ce combat avec les organisations sœurs », « d’œuvrer à la conservation et à la protection de nos valeurs culturelles et de leur promotion à travers le monde », « œuvrer pour le rapatriement de nos vraies reliques qui se trouvent dans les musées étrangers », « installer au lendemain du congrès les sections scolaires dans tous les départements environnants et les organiser à défendre leurs intérêts ». Aussi, une lettre de recommandation a été adressée à la fin du congrès aux autorités de l’Up en vue de la mise en place d’un Comité de Gestion d’Hygiène et de restauration (Coghyres), un Comité de gestion des résidences universitaires (Cogeru), un Cercle des étudiants pour la culture, les arts et loisirs (Cecal). Il convient de rappeler qu’au terme du congrès un bureau directeur a été élu. Ledit bureau est président par Bernadin Djiholissè, assisté par Gildas Afagnibo. Le secrétariat général et la trésorerie sont confiés respectivement à Zakari Assouma et Bio Sebo Dikou. Seulement, certains observateurs s’interrogent déjà sur  la capacité des étudiants investis à défendre cette section de l’Unseb à Parakou. Pourront-ils être à la hauteur des enjeux en cause ? Sauront-ils résister à certaines trahisons dont sont habituellement accusés des acteurs de leur acabit ? Arriveront-ils à être dissuasifs et persuasifs ? Dans tous les cas, Bernadin Djiholissè, le président élu et ses autres collaborateurs sont déjà le point de mire de cette bouillante communauté université de Parakou. Et ils savent qu’ils n’ont pas le droit de décevoir.

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