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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 15:29

2La date du 6 mars 2011 court plus vite que le gouvernement ne l’a prévu. Outre une Céna essoufflée par le rythme de travail qu’elle se voit imposée, les autres acteurs de ces présidentielles qui sentent la merde s’activent. Déjà, les campagnes électorales ont été entamées avec médiocre ambiance que les affiches fleuves des candidats fourmillent dans les rues. Ceux confirmant la candidature du président Yayi, hélas ne portent plus certains slogans comme ce fut le cas en 2006. Erreur d’impression ou geste consciente ?

Cela nous inquiète !

Le président Boni Yayi doit être peu fier de ses collaborateurs. Les béninois, pour une fois soyons chaste, auraient supporté leur chef dans un emportement de colère. Et pour cause, Boni Yayi même si, comme certaines langues ne s’empêchent pas de le dire a coupé le biberon aux traditionnels hommes d’affaire du pays, aura malgré tout permis à une nouvelle somptueuse classe de génération d’émerger. Il est donc juste que celle-ci travaille efficacement  afin de parvenir à sa réélection. Les choses semblent ne pas aller dans ce sens.

Ces constats qui nous attristent !

Les différents concurrents à la magistrature suprême ont échafaudé leur panneau, véritable enseigne pour les uns, modeste plaque pour les autres. Le président Salifou Issa en chef d’Etat exhibe sa capacité à créer de l’emploi. Chez lui, le message est clair et explicite. Abdoulaye Bio Tchané ne se fait pas prier pour afficher clairement au bas de ses images ses ambitions. Certaines de ses  affichettes appellent à la création de 25.000 emplois pour les jeunes. Là encore le message est clair. Adrien Houngbédji, quelle classe ! Le financement du budget alloué à la communication aura été bien lourd. En dénotent, ces multiples facettes du candidat qui, tout aussi claires que ceux des précédents candidats font montre de leur slogans et ambitions. N’en est-il pas de même chez les autres candidats ? Cependant, au-delà de toutes critiques dont je pourrais être sujet, l’homme le plus attendu lors de ce scrutin reste irrévocablement le président Boni Yayi, ce « professeur des candidats ». Il est arrivé. Tout le monde l’attendait. Mais, il n’est pas venu les mains vides. Cinq ans de gestion des affaires publiques. Et comment ? Le bilan présenté par ses ministres lors d’un simulacre de compte rendu promis est fastidieux. Des milliers de routes bâtis, plusieurs zones électrifiées, des amphithéâtres et résistances universitaires élevés, des microcrédits aux plus pauvres femmes du pays. La moisson est assez grande pour être recelé par mon analyse. Mais le régime du changement est également celui moucheté de certains scandales. L’affaire Cen-sad, celles des machines agricoles et des structures illégales de placement de sous ont abouti au désenchantement des béninois qui, depuis ont ouvert les yeux à d’autres promesses.

Et alors ?

Le changement annoncé à l’aide de grands renforts médiatique a-t-il échoué ? Si c’en est le cas, cet échec rime avec celui de certains slogans benjamins comme l’émergence, la refondation. Serait-ce ce qui justifie le retrait des slogans utilisés abusivement en 2006 ? En cette période, une bien heureuse pour le président, ses images, photos bustes pour la plupart reposaient sur de prestigieux « ça peut changer, ça va changer, ça doit changer ». Que sont devenues ces onomatopées d’antan ? Deux réponses sont possibles : soit il s’agit d’une erreur d’impression, soit c’est le cas d’un geste conscient. Boni Yayi devrait situer les béninois qui s’interrogent sur la fugue de ses chers maux aujourd’hui échappés de son dico. Mais, expliquera t-on jamais ceci à la nation béninoise ?

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