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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 20:59

(Timothée Gbèdiga, Soulé Sabi Moussa et Pascal Todjinou déblatèrent)

L’environnement politique béninois n’est pas des plus illuminés. Cette situation, combien préoccupante a détourné les béninois de cette fête nationale qu’est l’anniversaire de l’historique conférence nationale des forces vives de la nation béninoise. Point d’animations ! Plus de colloques tendant à réfléchir sur la tenue des prophéties datant de 1990. L’heure est à d’autres folies. Elle est à d’autres amours. Pris en aparté, quelques acteurs de l’animation de la vie sociopolitique béninoise donnent ici leur point de vue sur l’effectivité du respect des engagements pris lors de cette rencontre. La démocratie béninoise a-t-elle grandi ou a-t-elle régressé ? Les commentaires divergent et reflètent la tendance politique des uns et des autres. Mais au centre de ce tohu-bohu de politiciens extrémistes, vient un syndicaliste, un représentant de la basse couche, la classe des travailleurs comme pour séparer les politiciens et cracher la vérité afin qu’elle éclaire cet ombre qui plane sur la scène politique du pays. Lisez donc !

Timothée  Gbèdiga, député de l’opposition

«  Depuis la conférence nationale à ce jour le bénin a connu des haut et des bas. Les quinze dernières années, le pays a fonctionné normalement avec les institutions de la république. Mais les cinq dernières années, il y a du recul. Les institutions sont corporalisées par le gouvernement en place. Les violations flagrantes des textes de la république, l’insécurité grandissante, la chereté de la vie, la mauvaise gestion des affaires publiques sont installés comme la règle de jeu. Cela veut dire que le pays est en danger. Vous voyez ce qui se passe avec l’organisation des élections. La démocratie a marché jusqu’à quinze ans et les béninois doivent se lever comme un seul homme pour barrer la voie à la mauvaise gouvernance. »

Soulé Sabi Moussa, député de la mouvance

« Nous avons pu mettre en place tout ce dont la conférence nationale a décidé : la liberté de la presse, la création de toutes les institutions prévues. Maintenant, dans notre marche, notre pratique quotidienne étant des œuvres humaines,  ça ne saurait se passer sans erreur. On a constaté dans la mise en œuvre de cette constitution cela certaines insuffisances qui ont constitué des blocages surtout  dans le fonctionnement de ces institutions et dans les relations qui devraient exister entre celles-ci. On a en aussi constaté dans la manipulation des partis politiques, dans l’animation de la vie politique. Dans tous les cas, les béninois doivent savoir que la démocratie béninoise est en marche et qu’il est de notre devoir de la fortifier et qu’il importe aussi de respecter la loi car tout ce que nous faisons doit être en rapport avec la loi.

Pascal Todjinou, syndicaliste de la Cgtb

« J’apprécie positivement tous les actes posés lors de la conférence des forces vives de la nation. Je suis encore fier d’y avoir activement pris part. Mais la grande question est de savoir ce que les acteurs politiques font de ces travaux de la conférence nationale. A l’analyse, on constate qu’il y a de plus en plus une tendance à la remise en cause des conclusions de cette grande rencontre nationale qui a eu des répercussions sur toute l’Afrique. Et quand on jette un regard sur ce qui se passe aujourd’hui, on a l’impression qu’on s’est engagé à remettre en cause tout ces acquis. Du point de vue syndical, nous ne pouvons en tant que syndicats faire des pressions pour éviter des dérapages. Nous essayons de faire attirer l’attention des citoyens et de l’opinion internationale sur ce qui se passe. Vous voyez tout ce qui se passe aujourd’hui avec tous ces béninois que l’on a privé de leur droit de vote. Il est de notre devoir de maintenir la pression jusqu’à ce que nous trouvions une porte de sortie. Notre devoir s’arrête là et vous ne nous verrez plus mais tant qu’il n’y aura pas une porte de sortie, la pression sera maintenue ».

 

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