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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 11:24

Yayi-souci Les députés de la sixième législature se sont penchés le mardi 18 décembre dernier sur l'examen du budget de l'Etat exercice 2013. Au terme des discussions 71 députés sur les 83 que compte le parlement béninois ont donné leur aval pour l'exécution de ce budget. C'est pour la première fois depuis l'avènement du régime de changement qu'on observe une majorité parlementaire écrasante soutenir le budget de l'Etat. Cette situation qui doit réconforter le président Boni Yayi lui dit aussi qu'il doit dorénavant faire face à plusieurs défis.

Les députés en votant le budget de l'Etat exercice 2013, ont donné les moyens au gouvernement de mettre en œuvre sa politique de développement pour l'année qui vient. Si l'opération est une obligation constitutionnelle, le vote de cette année s'est passé dans une condition particulière. En effet, initialement prévu pour être examiné le 27 décembre prochain, la conférence des présidents du lundi 10 décembre 2012 a décidé de ramener l'étude de l'examen de la loi des finances au mardi. Pour une première fois, sous le régime de Yayi la loi des finances est votée avant le 25 décembre et par une majorité de 71 députés. Cette majorité écrasante composée entre autres des députés de la mouvance, ceux de l'Union fait la nation aile RB et surtout des députés d'origine PRD, donne la preuve que l'opposition se confond dans la mouvance. D'ailleurs, le PRD à défaut d'une déclaration officielle est entré de fait à la mouvance. Plusieurs évènements permettent de le conclure. Au-delà du rapprochement Yayi-Houngbédji et le silence coupable de celui-ci, resté jusque là le n°1 de l'opposition au régime Yayi et qui l'a officiellement déclaré, le vote du budget 2013 par tous les députés Prd et l'entrée dans le groupe parlementaire Prd-Un de Domingo, qui s'est rallié récemment à la mouvance, pour combler le vide créé par la sortie de Atao.

Sans compter que se sont les députés Débourou et Saka Lafia des ténors de la mouvance qui se seraient portés volontaires pour sauver le groupe parlementaire Prd quelques jours avant. 

Appréciations diverses

Au terme de la présentation du rapport général de la commission des finances, la majorité des députés de la mouvance a souhaité le vote du budget sans débat. L'honorable Djibril Débourou a estimé que si le budget a été déjà examiné en commission en présence de chaque ministre et les représentants des institutions il n'est plus nécessaire que les députés perdent leur temps, et qu'il faille que les députés adoptent ce budget sans débat. Même réaction du côté d'autres députés notamment Emile Tossou, Cakpo Zannou et Félicien Chabi Zachari qui ont tous apprécié le contenu du budget 2013 qui, selon eux tient compte des occupations du peuple béninois. Pendant que les députés proches du pouvoir louaient la qualité du travail fait par le gouvernement, ceux de l'opposition parlementaire pensent que le budget 2013 est irréaliste et non ambitieux. Pour Eric Houndété et Basile Ahossi, le gouvernement n'a pas tenu compte des réalités du peuple dans l'élaboration de ce budget. Aussi ont-ils estimé que le budget ne prend pas en compte les besoins des populations. C'est pourquoi les députés de l'opposition ont invité leurs collègues à rejeter le budget. Cette compréhension des députés de l'opposition n'est pas loin de celui de Candide Azannaï, un député de la mouvance qui trouve que ce budget n'est contraire aux autres adoptés depuis 2006 et qui ont fait du Bénin le dernier des pays de l'espace UEMOA. C'est d'ailleurs cette appréciation qui a amené l'honorable Candide Azannai à s'abstenir.

Orientations et défis

 Le budget 2013 accepté par 71 députés, a tenu compte de l'environnement économique national, régional et international en 2012, dont le taux de croissance est estimé à 3,5% sans changement par rapport à 2011, contre une prévision initiale de 4,1%. Cette révision des prévisions est liée à la crise du carburant frelaté, causée par la baisse des subventions à l'essence au Nigéria. En 2013, le gouvernement béninois se propose de poursuivre ses efforts de consolidation des bases de l'émergence afin de remettre l'économie nationale sur le sentier d'une croissance rapide et soutenue. Il s'agit pour lui de renforcer le capital humain et des infrastructures de soutien à la production, la modernisation de l'agriculture, la promotion de l'agro-industrie et le développement local. Pour la mise en œuvre efficace de ces points d'application, d'importantes mesures d'accompagnement sont prévues. On peut citer, la mise en place d'un nouveau cadre institutionnel de gestion de la filière coton, la relance des activités des industries textiles et des huileries en liaison avec l'amélioration du cadre de gestion de la filière coton, l'orientation de la consommation publique prioritairement vers les produits locaux. L'entrée en fonction de six nouvelles usines de transformation de produits agricoles et la création des agences de la mécanisation agricole, de la diversification agricole et l'aménagement des périmètres irrigués. Selon le ministre Jonas Gbian, outre les actions déjà en cours et dont la réalisation se poursuit, la mise en œuvre des points d'application pour 2013, de l'orientation économique du quinquennat 2012-2016 va engendrer de nouvelle actions phares identifiées par les ministères dont certaines sont déjà inscrites au programme d'actions prioritaires. En raison des ressources limitées attendues en 2013, les dotations destinées aux dépenses en capital seront particulièrement consacrées aux priorités de l'action gouvernementales ; le paiement des décomptes dus sur les chantiers achevés ou en cours ; les contreparties des projets et programmes d'investissement cofinancés et enfin les projets présélectionnés par le PER de l'UEMOA et remplissant les critères de sélection. Face à ces enjeux on peut dire que le budget 2013 a reçu l'aval d'une très grande majorité des députés, mais il constitue un grand défi pour le gouvernement de Yayi, qui dans l'exécution du budget doit respecter les lignes qu'il s'est lui-même tracées.

Une information de Cosme Kèkè

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