Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

Texte Libre

Recherche

8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 19:00

Education

(Adidjatou MATHYS vouée aux gémonies)

Le torchon brûle toujours entre le gouvernement et le front de l’éducation. Après 3 semaines de débrayage, les enseignants ont décidé d’épicer leur mouvement. En attendant l’exorcisme du ministère de l’économie et des finances, la première phase de ce sursaut syndical a consisté ce mardi à un sit-in à l’office d’Alayi Adidjatou MATHYS.

L’après prologue

Ministère de l’économie et des Finances. Dès 9h, ce lieu de travail connu pour imperturbabilité commence par recevoir des hôtes inhabituels. Ils sortaient de partout, hommes comme femmes ayant en main une liasse de papiers dont l’entête de la première page, en caractère gras portait l’inscription : « DECRET N°2011-205 DU 05 AOUT 2011 portant institution d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l’Etat ». Une demi-heure environ, depuis le début de cet exode et la voie qui dessert la devanture du ministère était submergée d’un monde : ce sont des enseignants qui sont en grève depuis trois semaines. « Ils diront tout à l’heure ce qu’ils font là », clama un passant. Quelques instants après, une moto débarque avec quelques sacs desquels seront sortis des rameaux de palmier. Rapidement, chacun des grévistes s’en ceint le front  et les chants, les coups de claquements de mains, les échos de gongs peuvent se faire entendre à des kilomètres. Le gardien qui refusait d’ouvrir l’entrée du ministère ne résistera pas pendant longtemps à la pression. Et les chants peuvent continuer. Les représentants de la ministre  seront, dans un premier temps renvoyés. « On les appellera quand on sera prêt » lance un syndicaliste. Et à Valère DOTONOU, l’un des porte-parole des enseignants de prendre d’assaut caméras et micros pour dénoncer l’attitude du ministre MATHYS qui, à ses dires « a mal interprété le décret et a refusé aux enseignants ce qui leur revient ».  L’autre porte parole, Paulin GBENOU ajoutera que « le mouvement sera reconduit jusqu’à la satisfaction de la motion de grève ». Avec la fougue qu’on lui connait, Paul ESSE IKO parlera de la « campagne de salubrité des enseignants dont l’objectif est de rappeler au gouvernement qu’il ne doit pas malmener ses citoyens ». Il se demandera, en s’appuyant sur l’article 3 du décret, par quelle « gymnastique intellectuelle, ces haut cadres de la Banque Mondiale et du FMI ont écarté les enseignants de bénéfice de ces avantages ». Une suite de déclaration seront lues devant la secrétaire générale du ministère, représentant le ministre absent. C’est après cette explosion de leur joie que les grévistes ont repris le chemin du retour en promettant que les portes des écoles resteront fermées et qu’un embargo sera mis sur les copies jusqu’à satisfaction de leur motion de grève.

Partager cet article
Repost0

commentaires