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 Le Bénin vu par un jeune 

A Propos De Moi !

  • Christophe D. AGBODJI
  • Journaliste, Ecrivain
Auteur de "La chute du mur de Karakachie"
;  "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"
  • Journaliste, Ecrivain Auteur de "La chute du mur de Karakachie" ; "Le changement, l'autre nom de l'impossible"; En préparation: "Je n'étais pas au pays à l'heure du changement"

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 11:52

La Fédération des Etudiants de l’université de Parakou (Fneup) donne l’impression de ne pas être en bonne santé. Seulement, les divers acteurs qui semblent être les auteurs de cette situation repoussent l’idée selon laquelle leur institution serait en crise. Pourtant, un bureau n’a pas encore pu être installé depuis une certaine élection contestée. Et pour cause…

Les faits

Le dimanche 14 novembre 2010, la salle 2 de l’Up devait servir de cadre au 7e congrès électif de la Fneup. Pour le commun des étudiants, cette élection a eu lieu et la liste de Guy Gbètondji en serait sortie gagnante. Mais très tôt, des voix se sont élevées pour contester ce mode de désignation. Taïrou Habi­boulaye, figure de proue de la seconde liste en lice pense à cet effet qu’il n’y a jamais eu d’élection. Il dit avoir « accordé sa confiance à une commission qui a été mise sur pied pour organiser les élections au niveau de la fédération. Mais, cette commission a montré ses faiblesses parce qu’elle n’a pu organiser comme cela se doit ces élections ». Pour lui, le mode du scrutin est anormal. Selon ses propos, il aurait exprimé depuis le début sa désapprobation sur le mode de désignation des congressistes. C’est dans ce cadre qu’il aurait adressé une correspondance à la commission afin qu’elle permette à tout étudiant membre de la Fneup détenteur d’une carte d’étudiant d’aller voter. Toutefois, sa requête n’a pas été prise en compte par la commission. « Le jour du congrès, les participants étaient encore dehors à faire des négociations quand Abdoulaye Bio Maré, un membre de la commission fédérale électorale est venu proclamer la victoire de la liste de Guy Gbètondji » renchéri t-il. Une équipe d’observateurs de notre journal déployée au lieu du congrès a cependant produit un compte rendu dont les grandes lignes sont : «Prévu pour 10 heures, le congrès électif convoqué par la commission fédérale électorale (Cfe) n’a démarré qu’après plus de cinq heures de retard. Et pour cause, la commission fédérale électorale était toujours à la recherche d’une salle libre pouvant contenir les congressistes… une seule liste était présente sur les deux attendues. La commission électorale justifie l’absence dans la salle du congrès des membres de la liste de Taïrou Habiboulaye par des irrégularités constatées dans le dépouillement des dossiers de candidatures…  après deux brèves interventions d’Olivier Dandjlessa et d’Abdoulaye Bio Marè, le congrès s’est achevé sous les acclamations du maigre public, composé d’environs quarante étudiants présents dans la salle. Les urnes cadenassées, déployées sur les lieux, les bulletins de vote confectionnés pour la circonstance n’auront servis qu’à décorer la salle. Le nouveau bureau de la Fneup a été rendu public par la commission fédérale ». Mais, le nouvel homme fort et contesté de la Fneup ne voit pas les choses de la même manière. Dès la proclamation des résultats, il a rappelé à ses adversaires leur engagement à respecter les résultats du scrutin en exhibant les preuves de cet engagement.

 

La valse des négociations et des concessions

La balle est lancée et les deux candidats le savent. L’un d’entre eux a été proclamé vainqueur et l’autre conteste cette victoire. Par l’entremise d’une certaine commission de crise, des négociations ont été entamées afin de sortir l’institution de cette eau boueuse qui ne lui donne pas bonne réputation dans le village universitaire. Hélas, peine perdue. François Abiola, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est invité à participer à la danse. Au cours d’une séance de travail avec les deux parties en conflit, il a essayé de dénouer la crise. Mais cette tentative semble avoir échoué puisqu’un bureau n’a pas pu être jusque là installé. Au cours de cette rencontre, le challenger de Guy Gbètondji a accepté de lui concéder la présidence contre 5 postes sur les 9 que compte le bureau de l’institution. Seulement, l’acceptation de Guy Gbètondji n’a pas été totale puisque son rival demande 5 postes clés que sont la vice-présidence, la trésorerie générale, le secrétariat général, la responsabilité aux affaires féminines et un autre poste. Selon certaines sources proches de Guy Gbètondji, le 5e poste dont parle Taïrou Habi­boulaye serait la présidence de la commission de contrôle. Toute chose qui n’arrangerait pas forcement le nouveau président qui se sentira selon certaines indiscrétions menacé durant tout son mandat puisque la plupart des décisions devront être prises avec l’aval des hommes et femme de mains de Taïrou Habi­boulaye. Plus encore, une menace de destitution planerait sur lui tout au long de l’année. Sabi Koda Bagana, président sortant de la Fneup semble quant à lui fuir le sujet. A certaines parties qui l’accusent d’être de près ou de loin mêlé à la survenance de cette crise, il répond par le silence laissant ainsi libre cours aux rumeurs. Pourtant, la question que se pose la communauté universitaire de l’Up est celle de détecter un éventuel avantage qui reviendrait au président sortant dans cette situation. Pour l’heure, il mène une médiation entre les deux parties mais ses moyens de manœuvre sont limités du moment où quelques uns mettent déjà en doute sa neutralité. Dans ces conditions, la mise sur pied d’un bureau pour la Fneup ne sera pas pour les jours à venir.

 

Les deux parties évitent le mot crise

Les activités de la Fneup sont actuellement  menées par un bureau de fait que dirige Guy Gbètondji. Chose étrange, Taïrou Habiboulaye bien que contestant la légitimité de l’élection de son opposant estime que la Fneup n’est pas en crise. Il pense qu’il y a juste eu « un problème d’organisation » au sein de l’institution. Comme lui, Guy Gbètondji affirme aussi qu’il ne se passe rien d’anormal au sein de la Fneup. Il évoque « un tout petit problème de divergences d’opinions et de points de vue que toute institution démocratique peut enregistrer ». Mais, il reconnaît que ce problème, aussi petit soit-il est lié au mode de désignation des responsable des institutions estudiantines à caractère syndical de l’Up. Il en appelle à ce que le tir soit corrigé pour les élections prochaines. Car, à l’en croire il n’y a pas encore eu une élection organisée au sein de la fédération sans contestation des résultats. D’ailleurs le bureau sortant dont il a assuré le secrétariat général est né d’une situation pareille. Mais le centre des œuvres universitaires ne veut pas se mêler d’une affaire qui pourrait brûler les ailes à son nouveau directeur. C’est certainement pourquoi les frais de fonctionnement et autres ressources financières revenant de droit à la Fneup ont été gelés.

 

Guy Gbètondji exhibe son expérience

Guy Gbètondji ne veut rien entendre d’autre. Il dit avoir été élu et pense que cela est dû au fait qu’il soit l’homme de la situation. Il rappelle donc à dessein qu’il a été « secrétaire général du comité de gestion des résidents, directeur général des résidents, chef d’état major de la Fneup et secrétaire général de la Fneup ». Exhibant parcours militant à l’Up, riche de plus de quatre ans, il conclut que les étudiants ont fait le bon choix. Mais sa politique, à ses dires sera de continuer la lutte qu’il a entamée avec Sabi Koda Bagana. Sera-t-il seulement à la hauteur des objectifs qu’il se fixe ? Pourra t-il se démarquer de l’ombre de Abdoulaye Maré, de la stratégie de Fidèle Gbègbè et de la politique de Sabi Koda Bagana ? Ces interrogations restent entières.

 

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 17:24

Le ministre François Abiola, au nombre des reformes qu’il a engagées dans le secteur dans l’enseignement supérieur, a mis en place un système d’inscription en ligne dans les universités publiques du Bénin que sont l’université d’Abomey-Calavi (Uac) et l’université de Parakou (Up). Mais cette refonte n’a pas reçu un écho favorable sous tous les cieux. C’est le cas de l’Uac dont les étudiants ont protesté vigoureusement contre cette procédure d’inscription. Telle n’est pourtant pas le cas de l’Up dont les étudiants, sans ronronner se sont rués vers les cybers café pour expérimenter cette idée d’Abiola. Après un an, le recteur de l’Up a jugé bien de convier les divers acteurs impliqués dans ce système à discuter autour d’une même table afin de séparer l’ivraie du bon grain. Et sur ce point, les étudiants ont trouvé que le recteur a raison. C’est ce qui explique l’engouement avec lequel ils ont pris d’assaut la salle polyvalente de l’Up pour donner leur point de vue sur cette innovation de l’administration Abiola.

 

La vielle procédure d’inscription vue par Boris Gbaguidi

Avant l’ère des inscriptions en ligne, les choses étaient très compliquées. C’est du moins ce qui se dégage de la communication présentée par le chef service scolarité de l’Up. Au cours d’un exposé de l’environnement des inscriptions à l’Up avant la rentrée académique 2009-2009, Boris Gbaguidi n’est pas allé par quatre chemins pour montrer que les inscriptions en ligne allègent considérablement la tâche au service de la scolarité. Avant cette belle ère qu’est celle inscriptions en ligne, comme il l’affirme les étudiants devraient démarrer leurs procédures d’inscription depuis les entités de formation. Cette procédure était très longue du moment où les dossiers après un premier traitement au niveau des facultés passeront ensuite à la scolarité centrale pour un traitement plus approfondi. Ce dernier traitement peut prendre plusieurs mois; ce qui explique le retard constaté dans la confection des cartes d’étudiants. Outre cette perte de temps, la scolarité de disposait pas d’informations fiables sur le nombre d’inscrits dans les différentes entités. Selon les propos du chef service de la scolarité centrale de l’Up, cette procédure d’inscription avait aussi beaucoup d’autres insuffisances telles l’attribution manuelle des numéros d’inscription, le non respect des délais d’inscription, l’impossibilité d’exploiter les résultats de fin d’année, l’absence d’un logiciel de gestion de la scolarité et l’inexistence d’un réseau scolarité pour l’Up. Ces insuffisances sont-elles corrigées par la nouvelle procédure ?

 

Armel Agueh exalte la nouvelle procédure des inscriptions en ligne

Armel Agueh s’est ensuite employé à décrire la procédure des inscriptions en ligne telle qu’elle a été vécue cette année par les étudiants de l’Up. Partant de l’objectif de cette reforme qui est de réduire au maximum les nombreux tracasseries des étudiants en leur permettant une inscription en temps record et à partir de n’importe quel endroit, il a expliqué que la nouvelle donne a aussi permis aux agents de la scolarité d’éliminer quelques travaux répétitifs et encombrants. Grace à cette procédure, a-t-il affirmé « l’inscription se résume à une phase de préinscription et une étape de dépôt de dossier et de retrait de la carte d’étudiant ». Cependant, il a aussi souligné certaines imperfections dans le cadre d’une mise en œuvre fiable du projet. Ces anomalies apparaissent tant lors de l’inscription en ligne par l’étudiant que pendant l’administration de l’interface par la scolarité. Pour pallier à ces situations désagréables, il a plaidé afin que des améliorations puissent être apportées avant le lancement des inscriptions au titre de cette année académique.

 

Les étudiants ont haussé le ton, le personnel administratif aussi

Dès sa prise de parole, le représentant des étudiants a dénoncé l’absence d’un représentant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs). Cette absence est intolérable et l’atelier n’aurait aucune valeur si l’initiateur ou son représentant n’assiste à l’atelier afin de procéder à des réaménagements du système. C’est ce que semble avoir expliqué gvggbfb. Par ailleurs, il crié haro sur le retard de synchronisation du réseau scolarité de l’Up. Aussi a-t-il fait remarquer que de longs fils d’attente perdurent devant la scolarité et lors du retrait des cartes par les étudiants. Le non respect des rendez-vous et le manque de personnel sont également des points faibles du système qui ont été relevé par le représentant des étudiants. Contre toute attente, fghgg n’était pas seulement là pour dénoncer mais il était également venu avec des solutions. L’exhortation pour la disponibilité d’une connexion wi-fi dans l’enceinte de l’université, l’initiation de formations à l’endroit des chefs services pour la gestion des données de base, le choix d’un réseau local unique ou d’un accès au net pour la centralisation des informations disponibles au niveau de la scolarité des entités et la prise en compte des visites médicales constituent les suggestions qui ont été faites par bdg au nom des étudiants de l’Up. D’autres problèmes ont également été soulignés au cours de l’atelier, lequel atelier a d’ailleurs servi de passerelle au doyen de la faculté des sciences économique et de gestion (Faseg) le docteur Mohamed Parapé pour inviter le vice recteur chargé de la recherche académique, le professeur fvghh à pousser l’évaluation des étudiants en informatique de gestion jusqu’à un éventuel blocage du système mis en place. Le recteur Simon Akpona a  aussi reconnu que le système, «comme toute chose humaine» a des imperfections qu’il convient de corriger avant le lancement des inscriptions. Vers 14h, étudiants, personnels administratifs et autorités de l’Up quittaient la salle, tous fatigués mais vraisemblablement satisfaits d’avoir abattu un gros gibier. Le professeur Simon Akpona peut encore souffler un ouf de soulagement.

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 17:09

Les activités académiques dans les universités béninoises, reprises le 1er mars dernier après trois mois de débrayage, risquent d'être encore perturbées, a-t-on appris ce dimanche à Cotonou, de l'intersyndicale des enseignants du supérieur. Pour l'intersyndicale, la date butoir pour que le gouvernement satisfasse les engagements pris dans l'accord de résolution de la crise est le 30 septembre, 'mais force est de constater que les autorités ne se pressent pas pour régler le problème'. Depuis la reprise en mars dernier, le gouvernement a attendu le 13 septembre avant de signer trois des arrêtés qui devaient l'être, déplorent les responsables syndicaux qui projettent de tenir une rencontre d'évaluation le 30 septembre, et une assemblée générale le 5 octobre. Entre autres mesures de pression qu'ils envisagent de mettre en oeuvre pour se faire entendre, la non proclamation des résultats des examens de fin d'année, la levée de la motion de suspension de la grève illimitée pour reprendre avec les mouvements de protestation dont les sit-in, les grèves perlées ou illimitées et les marches. De novembre à février dernier, rappelle-t-on, les enseignants du supérieur ont observé un débrayage pour réclamer la reconnaissance de leur statut, et l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Suite à la signature d'un accord avec le gouvernement, ils ont pu obtenir, la prise d'un décret fixant le statut particulier des enseignants du supérieur, prenant effet à partir d'octobre avec une incidence financière de 11 milliards de FCFA sur le budget national. L'année académique dans les universités publiques a été alors réaménagée et prendra fin en novembre.

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